Naissance d’une nation ? Le rôle de l’école en Israël et Palestine

À Bordeaux, dans le cadre des 13ème Rencontres « la classe ouvrière, c’est pas du cinéma »,

Le 11 février au cinéma Utopia.

Journée préparée par André Rosevègue et Cécile Renaut.

En partenariat avec l’UJFP.

Présentations & débats avec Tamara Erde, réalisatrice, avec ROII, de l’association israélienne Tarabut-Hithabrut et avec Jean Stern.

Naissance d’une nation ? Le rôle de l’école en Israël et Palestine

« Si on demande à trente juifs (ou Juifs) ce que c’est qu’être Juif (ou juif), on obtient trente réponses… au moins », dit le rabbin Gottlieb [note]Cité par Dominique Vidal, Le Mal-Être juif. Entre repli, assimilation & manipulations,
Agone, 2003.]]. Et Schlomo Sand a popularisé et synthétisé le travail des historiens pour nous expliquer « comment le peuple juif fut inventé » [note]Schlomo Sand, Comment le peuple juif fut inventé, Paris, Fayard, 2008.]].

Mais en moins d’un siècle, – une affaire Dreyfus, des pogroms et un génocide plus tard –, le sionisme, version juive des nationalismes du XIXe siècle, a convaincu une majorité de Juifs, victimes de l’antijudaïsme chrétien et de l’antisémitisme racial, que les communautés juives de par le monde constituaient un peuple, qui devait se vivre comme nation et créer son État en Palestine.

Rédemption par l’activité manuelle, spécialement agricole, insistance sur les liens du sang, importance de la référence au drapeau pour la défense de la forteresse assiégée, la devise du nouvel État aurait pu être « travail, famille, patrie » si elle n’avait pas été déjà prise.

La proclamation de cet État ne signe cependant pas l’achèvement du projet : l’école, l’armée, la politique culturelle doivent former le Juif nouveau.

Mais au fait, chacun avec ses particularités, tout État ne cherche-t-il pas, par
l’inculcation d’un roman national et la manipulation des sentiments d’appartenance,
à faire à partir de la diversité de ses habitants une unité patriotique ?

Quelles seraient alors les spécificités du cas Israël ? La rapidité du processus ?
La violence de son exécution pour les Juifs eux-mêmes et, bien plus encore, pour
les Palestiniens à chasser ? Son caractère colonial historiquement tardif ? D’autres
raisons encore ? Nous comptons bien sur les films et sur nos invitéEs pour tenter
de mieux comprendre.

André ROSEVEGUE

Le programme de la journée du 11 février

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