MUMIA A 66 ANS

Par le Collectif « Libérons Mumia ». 25 avril 2020.

Envoyez une carte postale de votre région à Mumia à l’occasion de son 66ème anniversaire. Nous vous rappelons que ce geste d’attention et de sympathie est très important pour cet homme, victime du racisme et de l’injustice américaine. En cette année 2020 cela fera bientôt 39 ans qu’il est incarcéré, dont trois décennies dans l’enfer du couloir de la mort.

Lui écrire c’est lui parler de la vie … Pour ce faire, nous vous renvoyons les recommandations d’usage.

N’oublions pas non plus les prisonniers exposés au coronavirus aux Etats-Unis …

Si vous ne l’avez pas encore fait, adressez le message, que vous trouverez en cliquant ici, au Gouverneur de Pennsylvanie et au Secrétaire d’État en charge des affaires pénitentiaires.

Après avoir copié-collé le message en anglais, n’oubliez pas de mentionner vos nom, prénom, code postal et ville ou village (+ FRANCE).


Note de la rédaction :

MUMIA ABU JAMAL

Mumia Abu-Jamal est né le 24 avril 1954. Né Wesley Cook, Mumia choisira ce prénom swahili au lycée, sous l’influence d’un enseignant d’origine kenyane. Il y ajoutera “Abu-Jamal” à la naissance de son premier fils, Jamal. A l’âge de 14 ans, Mumia est arrêté et battu pour avoir protesté contre un meeting du candidat ultraraciste George Wallace, à Philadelphie. Peu après, il est fiché par le FBI pour avoir voulu rebaptiser son lycée “Malcolm X”.

En 1969, le jeune homme est chargé de l’information à la section de Philadelphie du Black Panther Party. Le FBI le considère comme l’une des personnes “à surveiller et interner en cas d’alerte nationale”.

Il est l’une des cibles du Cointelpro (programme d’infiltration et de contre-espionnage) dont seront victimes Leonard Peltier et d’autres membres de l’Américan Indian Movement et des Black Panthers.

Devenu journaliste de radio apprécié, lauréat de plusieurs prix, Mumia est surnommé “la voix des sans-voix” pour sa critique de la corruption de la police et des dirigeants politiques locaux. Depuis 1978, il dénonce la violente répression qui frappe la communauté MOVE et, en 1981 suit le procès de son fondateur, John Africa, qui sera acquitté des charges fabriquées contre lui. Le soutien de Mumia à MOVE exaspère les politiques et la police de Philadelphie et lui vaut le renvoi d’une des stations de radio où il exerce. Pour faire vivre sa famille, Mumia est contraint de travailler comme taxi de nuit.

Aux premières heures du 9 décembre 1981, Mumia Abu-Jamal est grièvement blessé lors d’une fusillade dans le quartier sud de la ville, où il vient de déposer un client. Arrêté, il est accusé du meurtre d’un policier, Daniel Faulkner, tué dans cette fusillade. Malgré ses dénégations, malgré son absence d’antécédents judiciaires, une enquête inéquitable (expertises balistiques inexistantes, balles non identifiables, absence de relevé d’empreintes, zone des faits non sécurisée, tests non effectués, etc.) conclut à la culpabilité de Mumia. Témoins menacés, subornés, écartés, rapports de police contradictoires, violations de ses droits, mèneront, en juillet 1982, à la condamnation à mort de cet opposant politique gênant sous la pression d’un juge recordman de la sentence…

Mumia est “le coupable idéal”

Source : Libérons MuniaVoir en ligne : l’article sur le site du Collectif Libérons Mumia