La Palestine est sous occupation israélienne, en violation frontale du droit international. Gaza est un morceau de la Palestine sur lequel l’occupant israélien impose un blocus hermétique depuis plus de 16 ans.
Gaza est une prison à ciel fermé. Plus de deux millions de personnes sont enfermées par terre, par mer et par air. Régulièrement, l’occupant israélien bombarde et tue, frappant en priorité les infrastructures. On manque de tout à Gaza : d’eau, d’électricité, de médicaments, de matériaux de construction ….
Depuis les bombardements israéliens de 2014 qui ont fait plus de 2400 morts, les autorités égyptiennes ont signé avec l’Union Européenne un accord stipulant que tout citoyen européen voulant entrer à Gaza par l’Égypte doit faire transmettre sa demande par les autorités de son pays.
Cet accord entre l’Union Européenne et l’Égypte, entrave de fait, pour les solidaires européens, la seule frontière palestinienne non contrôlée par l’occupant.
Depuis 2014, aucun solidaire européen n’a pu entrer à Gaza par l’Égypte. Et par Israël, seules de rares ONG arrivent à faire passer leurs membres. Le blocus est quasi hermétique.
Pour les solidaires européens, il n’existait donc aucun protocole permettant d’entrer à Gaza.
En France, à l’initiative de l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix) et en liaison avec plusieurs associations de la société civile de Gaza, un projet est né au printemps 2023 : faire entrer à Gaza une délégation française comprenant des élus, par l’Égypte. Grâce à la réactivité du Consulat de France de Jérusalem, du Consulat et de l’Ambassade de France au Caire, puis enfin la réponse du quai d’Orsay, un protocole est en train de naître. Le 28 septembre, enfin, les autorités françaises ont accepté de transmettre notre demande d’entrée à Gaza à leurs homologues égyptiens.
Le 30 septembre, 7 solidaires dont le député Thomas Portes, son attachée parlementaire et 4 personnes ayant déjà séjourné à Gaza, sont arrivés au Caire.
Le but de cette mission est simple :
– Exprimer notre solidarité avec un peuple enfermé.
– Exiger la fin du blocus de Gaza.
– Mettre en lumière la société civile de Gaza et sa résistance : les associations de femmes, de paysans, de pêcheurs, les réfugiés, les associations défendant les droits de l’homme et les prisonniers, le personnel médical, les sportifs, les artistes …
– Témoigner à notre retour et amplifier la solidarité.
L’établissement du protocole d’entrée a été long. Le Nord-Sinaï est totalement contrôlé par l’armée égyptienne, ce qui implique l’intervention de plusieurs services de sécurité. Nous sommes aujourd’hui en incapacité d’entrer à Gaza à la date prévue (du 2 au 8 octobre).
Face à l’urgence de la situation, nous attendons une réponse qui nous permettrait d’entrer le plus rapidement possible à Gaza.
Que vive la solidarité internationale !
Les 7 membres de la mission : Aziza, Brigitte, Pierre, Ratiba, Régine, Sarah et Thomas
Le Caire, le 5 octobre 2023