Extrait du journal « Résistons ensemble contre les violences policières et sécuritaires »
« C’est moi qui vous dis qui est juif » déclarait le maréchal Goering, ce criminel nazi proche compagnon d’Hitler. Et alors, vous dites-vous, en quoi ça nous concerne ?
L’action du pouvoir obéit à la logique suivante: « Qui est le bon juif? c’est moi qui le dis ». Pour le pouvoir macroniste, les mauvais juifs sont aujourd’hui les juifs antisionistes. Vous ne croyez le pas? Pourtant, le domicile du directeur de publication du site de l’Union des Juifs français pour la Paix (UJFP) a été perquisitionné le 11 septembre. Des documents ont été saisis. Cerise sur le gâteau, la banque de « gauche », le Crédit Coopératif a clôturé leur compte.
L’UJFP lutte depuis des dizaines d’années pour soutenir le combat contre le colonialisme de l’État sioniste. Ces derniers temps encore c’est une composante active et combative de la lutte contre le génocide à Gaza. Pour cette raison une organisation juive sioniste l’accuse d’apologie du terrorisme. Elle est traitée comme une organisation de «mauvais juifs».
Alors que Netanyahou, objet d’un mandat d’arrêt international de la CPI pour crime de guerre et crime contre l’humanité a pu traverser, sans être intercepté, l’espace aérien français.
Macron vient de reconnaître l’État palestinien. Qu’est-ce qu’on veut de plus? Que la France arrête de soutenir l’État sioniste, que les armes de fabrication française ne participent plus au génocide à Gaza.
Une preuve de plus de l’hypocrisie: une semaine avant cette reconnaissance, un avion de la compagnie israélienne El Al a décollé de Roissy avec une cargaison de pièces électroniques de fabrication française destinées à l’armée de l’air israélienne. Cet envoi n’est que le dernier d’une longue série. Déjà le 5 juin les dockers de la CGT à Fosse-sur-Mer ont empêché le chargement de 14 tonnes de pièces pour mitrailleuse.
Un autre exemple? Le 19 septembre, à Roissy, la police des frontières a refusé l’entrée de plusieurs palestinien(ne)s en les enfermant en zone d’attente dans le but de les refouler. Une mère et sa fille de 11 ans enfermées sont empêchées de rejoindre leur famille accueillie en Belgique et sont en garde à vue. Tous risquent le renvoi vers l’horreur du génocide ou, s’ils refusent, une condamnation en prison en France.
Macron déclare lancer une bataille contre l’antisémitisme et reconnaître le droit des palestiniens à la vie. D’accord, mais faut-il encore qu’il balaie devant sa propre porte. Qu’il cesse de persécuter l’UJFP et tous ceux qui, juifs ou non, se mettent du côté de la résistance du peuple palestinien. Qu’il cesse de soutenir Israël dans son effort de guerre et sanctionne réellement les responsables de l’Etat israélien qui veulent faire disparaître le peuple palestinien.



