Communiqué de presse
C’est officiel, l’Etat d’Israël appelle au boycott de la 4e conférence contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée, qui aura lieu à Genève du 24 au 28 avril 2009.
Cette conférence doit être un moment de mise en commun et de rencontres afin de faire le point sur le suivi de Durban-2001- qui avait préconisé un certain nombre de recommandations pour que les Etats luttent effectivement contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance. Sept ans après, le rapporteur spécial sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée – en poste depuis août dernier- est dans l’obligation de constater que peu, très peu a été fait par les Etats en ce sens.
La ministre des Affaires étrangères de l’Etat d’Israël a justifié ce refus de participation par le fait que des « débats, lors du processus préparatoire, émanait, de la part des ONG, un fort sentiment anti israélien visant à délégitimer l’Etat », ainsi que cela avait été le cas lors de la conférence tenue à Durban en 2001 et qu’en définitive « ce n’était en rien une conférence contre le racisme ». La ministre appelle la communauté internationale à faire de même.
L’UJFP appelle toutes les organisations démocratiques, tous les citoyens, à intervenir auprès des autorités gouvernementales et de la Présidence de la République pour demander à la France de tout faire pour exiger le maintien de cette conférence et y participer pleinement.
En effet, l’imposition du modèle socio-économique néo-libéral entraîne une violence structurelle : guerres d’agression contre les peuples, destruction de la protection des droits humains, banalisation des racismes dans les pays développés sous de nouvelles formes telles que les politiques répressives envers les migrants, l’institutionnalisation de la xénophobie d’Etat… et son cortège de lois liberticides avec en réaction le retour du repli identitaire ou religieux.
Devant de tels dégâts, et de telles menaces, et sans s’illusionner sur les effets immédiats d’une telle conférence, l’UJFP assure que la tenue de cette 4ème conférence est essentielle en tant que signal affirmant que les dominés commencent à reconquérir leurs droits, à faire prévaloir d’autres valeurs telles la solidarité entre les peuples, la coopération, le partage des richesses, le droit au développement.
L’UJFP demande que l’Etat d’Israël assume ses responsabilités et réponde, face à la communauté internationale, des nombreuses dispositions racistes prises à l’égard des citoyens arabes israéliens et des crimes de guerre dont est victime le peuple palestinien depuis 60 ans.
Le Bureau National de l’UJFP – Le 20 novembre 2008