L’olivier qui cache le champ d’oliviers

andre rosevegue L’olivier qui cache le champ d’oliviers

Le tronçonnage de l’olivier planté en l’honneur d’Ilan Halimi provoque à juste titre stupeur et colère.

Avoir choisi de planter un olivier pour Ilan Halimi était un geste fort montrant une volonté de paix et de réconciliation.

Est-il besoin de rappeler la présence de l’olivier dans les mythologies méditerranéennes – la Bible, mais aussi à Athènes comme à Rome ?

Faut-il faire remarquer qu’un emblème certes non officiel de la France, mais présent sur nos passeports et livrets de famille, montre branche de chêne et branche d’olivier ?

Dans les réactions à cet acte ignoble d’un antisémitisme odieux et imbécile, on ne décèle pas toujours cet esprit de réconciliation.

Et je voudrais dire aussi que beaucoup de celles et ceux qui dénoncent l’acte, que ce soit le Président de la République qui use du symbole de l’olivier dans ses armes ou d’autres, n’ont jamais dénoncé les actes de l’armée israélienne ou des colons détruisant les oliviers de Palestine par centaines et milliers.

Car l’olivier n’est pas seulement un symbole, l’arbre qui peut être pluricentenaire est l’arbre nourricier du bassin méditerranéen, et en particulier du peuple palestinien.

Il fallait du courage à l’association des Rabbins pour la paix (dont l’ancien grand rabbin de Strasbourg Warschawski), pour aller replanter les oliviers en remplacement des déracinés.

Mais l’arbre tronçonné cache à beaucoup des indignés d’aujourd’hui les forêts d’oliviers abattus par ceux qui nient un peuple et ses droits.

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