Nous sommes une association juive. Nous portons en mémoire une persécution qui n’a pas épargné les enfants.
Plus que quiconque, nous affirmons que les enfants – tous les enfants – sont le bien le plus précieux de l’humanité.
Toutes les guerres faites contre les populations civiles sans défense sont des crimes contre l’humanité. Celles faites contre les enfants sont un pas de plus dans l’abjection.
Depuis 1967, 850.000 Palestiniens ont été emprisonnés par l’occupant israélien. 40 % des Palestiniens de sexe masculin – entre 18 et 50 ans – ont connu la prison.
Les enfants ne sont pas épargnés. Chaque jour, nous apprenons que des enfants ont été arrêtés, le plus souvent en pleine nuit, photographiés en groupe, placés en isolement, transférés illégalement dans les prisons israéliennes, loin de leurs familles.
Rien que pour l’année en cours – au 21 novembre – plus de 15 enfants ont été tués et 1194 arrêtés. Sans compter les enfants assiégés dans la bande de Gaza victimes des bombardements israéliens de mai dernier.
L’enfant palestinien – où qu’il se trouve – est la cible privilégiée des forces d’occupation israéliennes.
Citons les chiffres fournis par l’association Addameer, une des six ONG palestiniennes que le gouvernement israélien vient de déclarer « terroriste » et qui est une des principales associations qui défendent les prisonniers :« en juin dernier, 250 enfants étaient en détention dont 32 de moins de 16 ans. Plusieurs milliers d’entre eux sont passés devant un tribunal militaire ».
Un enfant est arrêté parce qu’il n‘a pas supporté les humiliations quotidiennes de l’armée d’occupation ou parce qu’il a riposté à la violence des colons. Lancer une pierre peut coûter des mois de prison lorsque l’on est un enfant palestinien alors qu’à Hébron, les enfants des colons sont éduqués à caillasser les écoliers palestiniens sur le chemin de l’école.
La psychiatre palestinienne Samah Jabr a décrit les terribles dommages psychologiques que causent ces emprisonnements et la volonté délibérée de l’occupant de briser la jeunesse palestinienne.
Les États occidentaux, les Institutions internationales savent qu’Israël a légalisé la torture et l’emprisonnement des mineurs palestiniens. Ils savent la nature criminelle de la politique d’apartheid israélienne. Ils laissent faire et détournent leurs regards. Ils sont activement complices en investissant dans des entreprises israéliennes, en signant des accords de recherches, en vendant et en achetant des armes et des logiciels de contrôle des populations civiles de leurs propres pays.
Avec toutes les associations qui défendent les droits humains, l’UJFP exige la libération de tous les enfants palestiniens transférés et emprisonnés illégalement dans les prisons israéliennes.
Nous adhérons à la « Campagne pour la libération des enfants palestiniens emprisonnés par Israël » et participerons notamment au rassemblement appelé par cette Campagne le samedi 27 novembre à Paris, à 14h Place de la République
La Coordination nationale de l’UJFP, le 22 novembre 2021.