Libération de Salah Hamouri

L’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) se réjouit de la libération de Salah Hamouri. Elle tient à saluer son courage pendant ses 7 années de détention et son comportement exemplaire face aux autorités israéliennes : Salah n’a cédé à aucune tentative d’intimidation des autorités israéliennes, qui lui faisaient miroiter une possible libération anticipée s’il avait reconnu quelque tort, et il n’a dans ses messages depuis sa prison jamais faibli sur les revendications des droits légitimes du peuple palestinien.

Le tribunal qui l’a jugé, tribunal d’une armée d’occupation, est tout à fait illégal, ainsi que le délit supposé (délit d’intention)
Franco-palestinien, Salah symbolise à la fois la détermination irréductible des jeunes Palestiniens face à l’occupant et la vigueur de la solidarité internationale. Peut-être est-ce du fait de ce contexte que sa libération a tant tardé, malgré une campagne exemplaire ici même, auprès des élus, des municipalités, des nombreuses personnalités et des simples citoyens.

Nous formons le vœu que Salah puisse en cette aube de l’année 2012 jouir pleinement de sa liberté retrouvée, qu’il puisse se déplacer librement, qu’il puisse voyager en France ou ailleurs sans être inquiété lors de son retour en Palestine.

Nous n’oublierons pas le mépris dont il a été longtemps l’objet de la part de gouvernement français, qui tout en appuyant vivement son soutien au soldat franco-israélien Gilad Shalit a refusé délibérément de soutenir Salah jusqu’à ces dernières semaines.

Soulignons que le président Sarkozy ne s’est exprimé pour Salah qu’une fois sa peine entièrement accomplie, Salah subissant jusqu’à aujourd’hui une prolongation de peine parfaitement scandaleuse.
Nous nous réjouissons de la libération simultanée de 550 (nombre à vérifier) autres prisonniers palestiniens, et espérons qu’eux aussi pourront retrouver pleinement leur liberté.

Mais n’oublions pas que les environ 500 premiers prisonniers qui ont été libérés lors des accords pour la libération de Gilad Shalit sont à présent remplacés par 500 nouveaux prisonniers, arrêtés suite à une intensification de la répression contre les résistants.

A ce jour plus de 6000 prisonniers palestiniens continuent d’être enfermés dans des prisons israéliennes et de subir de nombreuses humiliations.

Le chemin d’une paix juste au Proche-Orient et le respect du droit international passent par leur libération. Ils passent par la reconnaissance de tous les droits du peuple palestinien à la justice et à la dignité.

Bureau National de l’UJFP le 18-12-2011

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