C’est avec une grande joie que l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) accueille la décision tant attendue de libérer Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste libanais incarcéré depuis plus de 40 ans dans les prisons françaises.
Cette libération met fin à une injustice flagrante qui, depuis des décennies, incarnait un déni de droit et une instrumentalisation politique de la justice.
Georges Ibrahim Abdallah n’a jamais renié ses convictions : celles de la lutte pour la libération des peuples, pour une Palestine libre et un Liban souverain.
Georges va être libéré, mais sa libération doit nous encourager à poursuivre la lutte pour la fin du génocide, du colonialisme et de l’apartheid israéliens, et plus généralement pour un monde plus juste et respectueux des droits humains.
Free Palestine
Vive la solidarité internationale !
La Coordination nationale de l’UJFP, le 20 juillet 2025
Ci-dessous la lettre qu’adressent aujourd’hui à Georges Pierre Stambul et André Rosevègue (membres de la Coordination nationale de l’UJFP), qui, à de nombreuses reprises, lui avaient rendu visite à Lannemezan.
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Salut Georges,
Enfin la libération approche.
Nous tenons à te dire avant ton départ tout ce que nous te devons.
Nous militons l’un et l’autre depuis des décennies, pas toujours exactement dans le même couloir politique, syndical, associatif. Et comme tu le sais nous nous sommes retrouvés ensemble dans la participation à l’animation de l’Union Juive Française pour la Paix.
En demandant le droit de te rendre visite à Lannemezan, nous faisions un simple acte de solidarité avec un militant anticolonialiste victime de l’acharnement judiciaire de la France, des Etats-Unis et d’Israël.
Nous y avons rencontré un homme debout, que les décennies de détention n’avaient pas affaibli. Un homme debout fort de ses convictions et en même temps d’une curiosité jamais démentie pour ce qu’il y a de nouveau dans le monde depuis 1982. Un homme debout d’une grande humanité, d’une attention à tous les visiteurs y compris des autres prisonniers, les politiques basques bien sûr, mais aussi les familles des autres, voyant grandir les enfants.
Bien sûr, nous avons été sensibles à ce que tu nous as dit, en internationaliste conséquent, de l’importance d’une opposition juive au sionisme.
A ce moment, nous avons une pensée pour Suzanne Lemanceau. De Paris puis de Marseille, elle a mené la campagne pour ta libération avec constance, abnégation, humanité. C’est elle qui a conduit Pierre à te rencontrer.
A ce moment, nous avons une pensée pour Gilbert Hanna, le libano-bordelais, celui qui aura beaucoup fait pour désenclaver la campagne pour ta libération, réussissant notamment à l’élargir à partir des Syndicats Solidaires : sans cacher ton engagement communiste, obtenir que les organisations syndicales, politiques ou associatives soucieuses des droits humains participent à la dénonciation du lacis de scandales judiciaires, de pressions extérieures, de mauvaise foi et de couardise te maintenant en détention. C’est lui qui a conduit André à te rencontrer.
Nous savons qu’en sortant de Lannemezan tu regretteras que Suzanne et Gilbert ne soient pas là pour voir l’aboutissement de ce combat qu’ils ont mené.
Ton combat va prendre une nouvelle dimension, et tu sais que tes ennemis n’ont pas l’intention de te laisser tranquille.
Il faut que tu saches que nos rencontres vont nous manquer, car nous en sortions à chaque fois avec plus d’envie de nous battre contre toutes les oppressions. Tu remercies le mouvement de solidarité pour avoir établi un rapport de forces favorable. C’est le mouvement qui doit te remercier de la combativité que tu lui as transmis pour poursuivre un soutien indéfectible à la cause palestinienne, pour la conscience que face à nous la machine judiciaire peut ne pas pardonner d’être un combattant qui ne plie pas. Et puis, disons le, quand on partage avec toi la compréhension que le capitalisme mène l’Humanité à sa perte, on partage avec toi l’aspiration à une véritable révolution.
Bien sûr, nous espérons que nous pourrons nous revoir ailleurs qu’à Lannemezan.
Merci Georges, No Pasaran,
Pierre Stambul et André Rosevègue
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