L’horreur à Gaza, Macron et les JO de Paris

Alors que la situation à Gaza est chaque jour plus terrifiante, Macron cautionne ce génocide en invitant aux JO de Paris le président d’Israël, Isaac Herzog, tout en réprimant le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien. Macron devra lui aussi être poursuivi pour complicité de génocide. Puisque nos gouvernements ne font rien pour imposer le cessez-le-feu, défendre le Droit international et l’humanité, c’est à la société civile de se mobiliser.

La situation à Gaza est terrifiante. Le 17 juillet, 285e jour de la guerre génocidaire menée par l’occupation israélienne dans la bande de Gaza, le Bureau de la Coordination des affaires humanitaires des Nations unies a publié une mise à jour des statistiques les plus importantes. Nous en citons quelques-unes : 38 794 personnes tuées dont 16 172 enfants, 10 798 femmes, 500 membres du personnel médical, 79 membres de la Défense Civile et 160 journalistes. 89 364 blessés. 17 000 enfants vivent sans leurs parents ; 3 500 enfants risquent de mourir en raison de la malnutrition et du manque de nourriture.

Il est important de rappeler ces chiffres aux Occidentaux qui se considèrent toujours comme représentant « le monde civilisé contre la barbarie » mais qui détournent les yeux devant ce génocide en cours.

En réponse à l’avis historique de la Cour internationale de justice du 19 juillet, l’armée d’occupation a encore intensifié ses bombardements et destructions, commettant carnage sur carnage.

Mais Macron cautionne clairement le génocide en cours en invitant le président d’Israël Isaac Herzog à la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques et à la cérémonie qui est organisée pour les chefs d’États qui assistent à l’ouverture des JO. Contrairement à ce qu’il ose affirmer, Isaac Herzog, du parti travailliste, est un génocideur et bafoue les règles du droit international.

Herzog a déclaré le 12 octobre 2023, en parlant de Gaza : “Nous agissons, opérons militairement selon les règles du droit international. Sans conteste. C’est toute une nation qui est responsable. Tous ces beaux discours sur les civils qui n’étaient pas impliqués. Ça n’existe pas. […] Nous nous battrons jusqu’à leur briser la colonne vertébrale.” Cette citation a été retenue par la Cour internationale de justice (CIJ), dans son ordonnance du 26 janvier 2024, comme prouvant l’existence d’un risque de génocide.

Herzog ne trouve pas déplacé dans le contexte actuel de « commémorer » les 52 ans de l’attaque d’athlètes israéliens lors des Jeux de Munich en 1972.

Herzog a également déclaré sans vergogne : « En ce moment, il est particulièrement important que l’État d’Israël apparaisse sur toutes les scènes mondiales, et en particulier sur une scène aussi importante que celle des Jeux olympiques ». Il considère donc que participer aux Jeux Olympiques est une manière de se réhabiliter auprès des acteurs prétendument démocratiques en Occident. Et Macron lui offre « cette réhabilitation » sur un plateau.

Macron, au lieu d’utiliser ses prérogatives pour faire cesser le génocide, continue également sa répression féroce contre le mouvement de solidarité au peuple palestinien : même brandir un drapeau palestinien sur le passage de la flamme olympique est interdit, alors qu’une délégation palestinienne participe aux JO.

Emmanuel Macron devra lui aussi être poursuivi pour complicité de génocide. La société civile devra y veiller.

Un cessez-le-feu immédiat est nécessaire pour la survie du peuple palestinien. Puisque les gouvernements occidentaux n’agissent pas, c’est à la société civile de défendre le Droit international, et tout simplement l’humanité.

La Coordination nationale de l’UJFP, le 26 juillet 2024