Lettre à la Présidence de la République pour une remise de peine de Salah Hamouri

Monsieur le Président,

Nous nous envoyons cette lettre pour vous rappeler le cas du jeune franco-palestinien Salah Hamouri de nationalité française. Cet étudiant a été arrêté il y a quatre ans à un check-point de l’armée israélienne à Ramallah en territoires occupés, au motif que trois mois plus tôt il était passé devant le domicile du rabin Yossef Ovadia, chef du parti extrémiste Shas, connu pour ses positions extrémistes.
Malgré la fouille de son domicile et de son ordinateur personnel, aucune preuve n’a été trouvée contre S. Hamouri. Son procès a été reporté à maintes reprises fautes d’éléments à charge, mais il a été finalement accusé par un tribunal militaire israélien installé en territoire palestienne (en toute illégalité avec les Conventions de Genève signées par la France) d’avoir eu « mauvaises pensées » à ce moment-là ! Salah Hamouri a donc été condamné à 7 ans de prison pour ce qu’il faut appeler un délit d’intention.

Le tribunal installé dans la prison de Guilboa examinera, le 26 juillet au matin, la remise de peine (libération anticipée) déposée pour Salah Hamouri. Ayant accompli les 2/3 de sa peine, conformément au droit israélien, il pourrait sortir de prison ce jour-là et rejoindre sa famille à Jérusalem-Est. Les remises de peine (libérations anticipées) accordées pour les prisonniers politiques toutefois sont rarissimes.

C’est pourquoi, nous vous sollicitons aujourd’hui en tant que Président de la République dans le but de faire entendre une ferme intervention de la France en faveur la sortie de prison de Salah le 26. De plus, nous appuyons la demande de Mme Denise Hamouri, la mère du prisonnier d’être reçue à la date et à l’heure de votre choix, comme cela a fait été pour toutes les autres familles de français incarcérés à l’étranger, conformément à vos engagements sur ce point. Salah est Français tout autant que tous les autres.

Merci de votre attention. Veuillez agréer, Monsieur le Président, nos salutations distinguées.

Le Bureau national de l’UJFP
le 15 juillet 2009