par Marion Lecoquierre.
Cent cinquante personnes sont venues pour un anniversaire des plus tristes : la commémoration de la destruction du village d’al-Araqib par la police israélienne, il y a quatre ans, le 27 juillet 2010. Anciens habitants du village, proches et membres des quelques familles qui vivent encore sur place, activistes israéliens venus exprimer leur solidarité, tout le monde se réunit sous les derniers arbres qui restent pour partager le repas de l’iftar, la rupture du jeûne de ramadan. Le cheikh prend la parole, remercie tout le monde d’être venu, et réitère l’importance du sumud, la volonté des habitants de résister et rester sur place. Le docteur Abu Freh, ancien habitant du village, insiste sur la définition de ce terme fondamental pour la lutte palestinienne en général. Le sumud : rester, résister pacifiquement, continuer à vivre – mais aussi, ajoute-t-il, rester humain.