Après cette terrible semaine, mes pensées, comme celles de beaucoup, sont pour tous ceux qui sont morts, pour leurs familles, leurs amis et collègues. Pour ceux qui ont été tués, victimes et terroristes. Oui, je ne peux pas ne pas aussi penser à eux, à leurs familles et amis, à ceux qui les ont connus. Pour ce que ce pays est devenu et est en train de devenir. Pour la désignation, urbi et orbi, à la vindicte publique de personnes qui se battent pour une réelle justice sociale et contre l’expression de toutes les formes de racisme, dont le racisme anti-noir, antimusulman mais aussi le racisme antijuif et de ceux qui refusent l’exclusion, la marginalisation, l’essentialisation et la stigmatisation.
On ne peut que s’inquiéter de cette « union nationale », convoquée dans un élan unanime, émotionnel, qui a parcouru les artères et les places publiques de nombreuses villes de France mais aussi bien au-delà. Que penser de cette union inconditionnelle convoquée par des milieux dont les discours de haine et d’exclusion ouvrent la voix aux pires dérives. On a ainsi vu d’anciens ministres jeter en pâture le nom de groupes politiques honorables ou de militants humanistes qui dénoncent l’ensemble des dérives sectaires, racistes portées par différents gouvernements depuis l’arrivée des socialistes au pouvoir en 1981. Est-ce ainsi que se construit une réelle unité nationale ? Si tant est que cette unité soit pertinente quand on sait à quels moments elle réfère.
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Mireille Fanon-Mendes-France
Fondation Frantz Fanon