Les forces d’occupation israéliennes ont tué onze Palestiniens, dont deux enfants, en Cisjordanie en l’espace de 24 heures

12 janvier 2024

Traduction actualisée d’une déclaration commune initialement publiée en arabe le 8 janvier 2024.

Selon notre documentation, les FIO ont tué 24 Palestiniens depuis le début de l’année 2024 en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, dont trois enfants, une femme et un prisonnier, ce qui porte à 346 le nombre de Palestiniens tués depuis le 7 octobre 2023, dont 84 enfants, deux femmes, sept prisonniers et trois Palestiniens de Cisjordanie qui ont été tués à l’intérieur de la Ligne verte.

Al-Haq, Al Mezan et le Centre palestinien pour les droits de l’homme (PCHR) condamnent fermement l’assassinat systématique de Palestiniens par les forces d’occupation israéliennes (IOF) en Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem, le dimanche 7 janvier 2024, qui a entraîné la mort de 11 Palestiniens. Parmi eux, quatre frères, deux autres frères, dont l’un était un enfant, un couple et une fillette de quatre ans.

La violence accrue de l’armée israélienne en Cisjordanie fait partie d’une série d’attaques menées contre le peuple palestinien, alors que l’armée israélienne continue de commettre le crime de génocide dans la bande de Gaza, qui se déroule depuis le 7 octobre 2023. Ces attaques ont pris la forme de meurtres, d’atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale et de conditions de vie délibérément infligées à un groupe en vue de sa destruction physique, dans l’intention de détruire une partie substantielle des Palestiniens en tant que groupe national.

Selon notre documentation préliminaire, le dimanche matin 7 janvier 2024, les forces de l’occupation israélienne ont tué sept Palestiniens, dont un enfant, lors d’un raid sur le camp de réfugiés et la ville de Jénine. Vers 12h30, les FIO ont fait une incursion dans la ville de Jénine et ont atteint le quartier d’Al-Jaberiyyat, près du camp de réfugiés de Jénine. Des affrontements ont alors éclaté entre des Palestiniens, y compris des Palestiniens armés, et l’IOF, qui a utilisé un hélicoptère pour lancer des frappes aériennes. Vers 5 heures du matin, alors que les FIO se retiraient de la ville et du camp de réfugiés de Jénine, un drone a tiré une roquette sur un certain nombre de Palestiniens présents à un carrefour de la ville de « Muthallath al-Shuhada », au sud de Jénine, tuant six Palestiniens, dont quatre frères, et deux autres frères, l’un d’entre eux étant un enfant, laissant certains de leurs corps en morceaux. Parmi les blessés, un a succombé à ses blessures et est décédé, ce qui porte à sept le nombre de Palestiniens tués lors de cette attaque.

Les noms des sept Palestiniens tués sont les suivants : Ala’ al-Din Najeh Hasan Darwish, 29 ans, Ahmad Najeh Hasan Darwish, 24 ans, Rami Najeh Hasan Darwish, 22 ans, Haza’ Najeh Hasan Darwish, 26 ans, Muhammad Yassir Hasan Aso’us, 20 ans, Wadee’ Yassir Hasan Aso’us, 17 ans, et Rizeqallah Nabil Aso’us, 18 ans.

Le même jour, un autre jeune homme a été tué dans le village d’Abwein, au nord-ouest de Ramallah. Ahmad Mahmoud Hussein Mohareb, 28 ans, a été abattu et son décès a été constaté après son arrivée à l’hôpital d’État Yasser Arafat, dans la ville de Salfit. Il a été tué à la suite d’un raid de l’IOF à Abwein et dans le village d’Arafat, au nord-ouest de Ramallah.

Dans un autre incident, le même jour, le 7 janvier 2024, trois Palestiniens, un couple et une fillette de quatre ans, ont été tués à un poste de contrôle militaire dans l’est de Jérusalem. Selon notre documentation préliminaire, vers 17h00, Muhammad Muzayyed Mustafa Abu Eid, 37 ans, et sa femme Duha Nabih Abd al-Rahman Abu Eid, 31 ans, tous deux résidents du village de Biddu adjacent au village de Beit Iksa au nord-ouest de Jérusalem, sont arrivés dans un véhicule blanc au poste de contrôle militaire de Beit Iksa, au nord-ouest de Jérusalem. Le véhicule a avancé vers le poste de contrôle, puis a déraillé en direction de l’IOF, heurtant deux d’entre eux et leur causant des blessures légères. Bien que le véhicule se soit arrêté au poste de contrôle à quelques mètres de l’endroit où les soldats étaient postés, les soldats de l’IOF ont immédiatement tiré sur le véhicule. Muhammad et Duha ont été tués. Les balles de l’IOF ont également touché un véhicule de transport public qui précédait le véhicule blanc, alors qu’il traversait le poste de contrôle, touchant et tuant un enfant de 4 ans, Ruqaya Ahmad Oda Jahalin, du village de Beit Iksa. Une enquête plus approfondie est nécessaire pour déterminer la nature de l’incident. À la suite de cet incident, les forces de l’ordre israéliennes ont fermé le poste de contrôle et empêché les ambulanciers d’accéder à trois Palestiniens, dont les corps sont toujours retenus par les autorités israéliennes à ce jour.

Dans une déclaration publiée sur les médias sociaux, la police israélienne a affirmé que l’incident était une « attaque à la voiture bélier », qui a eu lieu au « point de passage » de Ras Biddu à Jérusalem, blessant légèrement deux officiers de police, et que les forces de la patrouille frontalière avaient tiré sur l’attaquant et l’avaient « neutralisé ».

Selon notre documentation, les FIO ont tué 24 Palestiniens depuis le début de 2024 en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, dont trois enfants, une femme et un prisonnier, ce qui porte à 346 le nombre de Palestiniens tués depuis le 7 octobre 2023, dont 84 enfants, deux femmes, sept prisonniers et trois Palestiniens de Cisjordanie qui ont été tués à l’intérieur de la Ligne verte.

Nos organisations appellent la communauté internationale à agir immédiatement pour mettre fin aux crimes commis par les autorités israéliennes dans les territoires palestiniens occupés et à appliquer le droit international de la même manière, sans faire deux poids deux mesures. Nous réitérons notre appel aux Hautes Parties Contractantes à la Quatrième Convention de Genève pour qu’elles remplissent les obligations qui leur ont été conférées et qu’elles poursuivent les personnes accusées de violations graves.

Nous réaffirmons la nécessité de s’attaquer aux causes profondes qui perpétuent le cycle de la détresse palestinienne. La question de la Palestine est du ressort de la communauté internationale et de ses institutions, qui doivent la traiter de manière à garantir la réalisation du droit du peuple palestinien à l’autodétermination, y compris son droit au retour. Dans le cas contraire, la question de la Palestine et de la paix dans le monde ne sera pas résolue.

(traduction J et D)