Les enfants dorment dans les décombres

par Fadi Quran – Avaaz

Bien qu’il viole clairement le droit international, le blocus instauré par Israël a paralysé l’approvisionnement en matériaux de construction de base. Aucun enfant ne devrait avoir à vivre dans les ruines de sa maison, à étudier dans des classes défigurées par des cratères de bombes, ou à se passer de soins élémentaires parce que les cliniques ont été détruites.

Nous avons un plan pour que cela change. Avaaz s’est allié avec des agences d’aide au développement reconnues et travaillant sur place pour lancer une campagne d’urgence appelant les bailleurs de fonds à faire parvenir les matériaux nécessaires à Gaza. Ces bailleurs peuvent faire pression sur Israël pour qu’il lève ces restrictions, parce ce sont ces mêmes gouvernements qui financent la reconstruction de Gaza.

Un an après la guerre dévastatrice de Gaza, des milliers d’enfants dorment toujours dans les décombres de leur maison.

Si nous lançons un appel à l’échelle mondiale, personne ne pourra l’ignorer et nous pourrons inciter nos gouvernements à passer des paroles aux actes et à accentuer la pression diplomatique pour mettre fin au blocus. lI est temps de dire à nos dirigeants qu’il est inacceptable de rester les bras croisés face à cette crise humanitaire.

Signez la pétition :

Tout juste 5% des 6 700 000 tonnes de barres d’acier, de ciment et de béton nécessaires pour reconstruire ce qui a été détruit ont pu entrer à Gaza depuis la fin de la guerre. À ce rythme, il faudra attendre 17 ans pour que Gaza soit reconstruite.

Les partis politiques palestiniens n’ont pas fait de la reconstruction une priorité, et la fermeture par l’Égypte de ses frontières a encore limité la quantité de matériaux atteignant Gaza. Mais l’obstacle le plus important à la reconstruction demeure le blocus d’Israël. Ce pays affirme que les restrictions sont liées à des questions de sécurité, mais l’ONU et le Comité international de la Croix Rouge ont signalé à Israël qu’imposer ce blocus sur Gaza est une violation du droit international.

Le blocus est en place depuis huit ans, et il n’a conduit qu’à trois guerres tragiques, sanglantes et destructrices. L’histoire nous a appris que priver un peuple tout entier de sécurité ne peut donner lieu qu’à davantage de souffrances, quel que soit le camp. Ce blocus est une politique à somme nulle : il fait souffrir les innocents à des fins politiques au lieu de contribuer à une solution qui constituerait réellement une avancée pour tous.

Des gouvernements clefs ont déjà affirmé qu’ils dédieraient 3,5 milliards de dollars à la reconstruction de Gaza. Mais le meilleur moyen de les convaincre de durcir le ton et de faire bouger les lignes est de leur montrer que cela compte pour leurs citoyens. Et c’est là que notre mouvement entre en scène.

Faisons entendre à tous nos dirigeants que nous voulons des actes, maintenant.

Pendant des années notre communauté s’est mobilisée aux côtés de membres d’Avaaz en Palestine et en Israël, appelant à mettre fin à la répression et à la violence, et demandant au monde d’agir pour la justice, la liberté et la paix. Ces dernières années, les attaques aveugles ont tué près de 500 enfants innocents. Un an plus tard, les enfants traumatisés ont toujours désespérément besoin de notre aide. Reprenons leur appel au secours, et faisons en sorte que leurs maisons soient reconstruites.

Avec espoir et détermination,

Fadi, Alice, Melanie, Wissam, Emily, Falastine, Ricken et toute l’équipe d’Avaaz.


POUR PLUS D’INFORMATIONS

Un an après la guerre, la très lente reconstruction de Gaza (France 24).

Bande de Gaza. Le blocus israélien rend la reconstruction impossible (Ouest France).

Gaza n’a reçu que 5 pour cent de l’aide promise (IRIN).

Hausse de la mortalité infantile à Gaza (Le Figaro).

Suivi des matériaux de construction pour Gaza (Shelter Palestine, en anglais).