Le guide (Éditions Syllepse, 10 €) paraît en juin et sera disponible en librairie et auprès des associations du réseau Sortir du colonialisme, dont l’UJFP (à l’occasion de ses réunions). Puisque vous ne pourrez pas prendre vos vacances à l’étranger cet été, venez visiter Bordeaux guide en main !
Que faisait Jacques Chaban Delmas en 1958 à Philippeville ? Qui le cardinal Donnet archevêque de Bordeaux voulait que le pape canonise en 1867 ? Pourquoi le rapport Brazza commandé par le gouvernement n’a jamais été publié à son initiative ? Qui était ce Gentil qui a donné son nom à un port ?
André Rosevègue
La ville de Bordeaux a été inscrite au patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO : c’est la moindre des choses quand on voit à quel point sa magnificence est due au pillage des richesses des populations des cinq continents.
Sur la 4ème de couverture :
Bordeaux s’est développé en jouant un rôle essentiel dans la constitution de l’Empire français.
Ce livre s’intéresse à l’histoire de la ville à travers les noms de rues, voies et autres lieux choisis pour honorer ceux qui ont contribué à la construction de la France coloniale.
Ce n’est pas, le plus souvent, en tant que négriers, esclavagistes, sabreurs, administrateurs coloniaux, théoriciens du racisme que beaucoup de personnalités ont été honorées. Elles l’ont été pour d’autres raisons mais elles ont été clairement engagées dans le système colonial. Bien des bienfaiteurs de la ville ont fait ruisseler un peu de leur fortune accumulée par la production et le négoce des produits coloniaux issus de l’esclavage et du travail forcé.
Bien des militaires et des hommes politiques honorés ont contribué à leur ouvrir et à protéger leurs marchés. Bien des universitaires ont apporté la caution scientifique justifiant la domination.
Ce guide n’ignore pas les quelques anticolonialistes à qui une place a tout de même été faite dans la ville. Il visite quelques lieux de mémoire et propose quelques coups de projecteur sur des aspects peu enseignés de l’histoire coloniale.
Que ce guide permette de voir la magnificence de la ville sous un autre jour. Qu’il invite à d’autres promenades.
Qu’il contribue à décoloniser les imaginaires.
C’est un produit de haute nécessité dans la lutte contre toutes les formes de racisme.
BIBLIOGRAPHIE
- Ouvrage collectif | Guide du Bordeaux colonial | Éditions Syllepse