Le sacré, nous dit le dictionnaire Larousse, est « ce qui appartient au domaine séparé, intangible et inviolable du religieux et qui doit inspirer crainte et respect ». Mais ne peut-il y avoir de sacré « intangible et inviolable » en dehors du religieux stricto sensu ? C’est bien ce que suggérait l’historien Georges Bensoussan quand il s’exprimait à propos des pèlerinages à Auschwitz : « Dans un monde devenu de plus en plus sécularisé, l’histoire, surtout dans sa version doloriste, est devenue une religion civile. A fortiori, en Europe, l’histoire de la Shoah. » Dans la même interview, il déplorait la volonté d’Israël de « faire naître l’État juif de la Shoah comme une rédemption après le crime ». Pour lui, l’omniprésence des drapeaux israéliens sur les lieux de l’extermination « enferme la Shoah dans le communautarisme et contribue à faire de cette catastrophe une histoire exclusivement juive ».
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