Le RN cherche à s’emparer de la présidence du groupe d’études parlementaire consacré à l’antisémitisme.
Ce parti, qui s’inscrit dans la tradition fasciste française poursuit sa recherche de respectabilité.
Le RN se sert des JuifVEs pour légitimer son racisme ordinaire contre ses cibles prioritaires immigrées, musulmanes, arabes, noires, rroms. Les Klarsfeld ne viennent-ils pas de se prêter à cette dangereuse mascarade en acceptant récemment l’invitation de Louis Alliot pour inaugurer une association de commémoration de la Shoah (sic) ?
Par ailleurs, nous ne sommes pas dupes du tollé qu’affichent certain.e.s députés qui se servent du RN pour soutenir le gouvernement.
Le RN rêve de faire l’alliance avec les JuifVes pour taper sur les migrants : « Qu’ils retournent en Afrique ».
C’est rendu réalisable par l’extrême droitisation de la société israélienne, désormais modèle acceptable pour les fascistes européens, extrême-droitisation qui rejaillit sur une grande partie de la communauté juive en France.
La lutte contre l’antisémitisme se retrouverait alors prise au piège dans les filets d’une extrême-droite : peut-on accepter qu’un groupe d’étude parlementaire contre l’antisémitisme soit présidé par un parti qui ne cache ni sa xénophobie, ni son racisme ordinaire ?
Mais le RN a peut-être voulu aller trop vite en besogne, au lendemain du scandale que son député du Médoc a créé.
Nous ne devons pas laisser l’extrême-droite s’accaparer nos luttes pour faire avancer son agenda politique. Nous, militantEs de l’UJFP, avec nos camarades des mouvements antiraciste et décolonial, appelons à faire bloc contre le RN sur la base de nos convictions. Cette candidature est en soi une insulte à chacune et chacun d’entre nous.
La Coordination nationale de l’UJFP, 11 novembre 2022