Le rapport du CCIE (Collectif Contre l’Islamophobie en Europe) est en ligne !

La situation de l’islamophobie en Europe aujourd’hui nous pousse à créer régulièrement des moments de réflexion sur la période écoulée. C’est à un tel exercice que le rapport annuel 2022 du CCIE s’est astreint.
rapport du CCIE

Télécharger le rapport sur le site du CCIE

  1. La montée de l’extrême-droite
    La montée de l’extrême-droite a été particulièrement préoccupante cette année. En Italie, elle gouverne l’un des pays fondateurs de l’Union Européenne, en Suède elle tire les ficelles du gouvernement de droite, et en France elle est passée une nouvelle fois au second tour des élections présidentielles. Parallèlement, les groupuscules d’extrême-droite deviennent de plus en plus violents.

  2. Un climat de suspicion renforcé
    La lutte contre la « radicalisation » continue de créer, de nourrir et de renforcer la stigmatisation des musulmanes et musulmans à travers l’Europe, en créant un climat de suspicion qui autorise des atteintes constantes à leurs droits et libertés fondamentales. Elle est à l’origine de graves violations des droits humains et construit les communautés musulmanes en enjeux de sécurité.

  3. Les conséquences psychologiques
    Les conséquences psychologiques du soupçon constant qui pèsent sur les communautés musulmanes et les individus sont encore trop peu évaluées et prises en compte. La lutte contre la « radicalisation » continue de cibler des individus très jeunes, des adolescents, des enfants, et l’impact sur leurs santés mentales est grandement négligé.

  4. Le fantasme des « sociétés parallèles »
    Le fantasme des « sociétés parallèles » musulmanes au sein des sociétés européennes évolue et s’impose dans de nombreux contextes nationaux, comme l’illustrent la lutte contre le « séparatisme » en France ou dans la politique des « ghettos » au Danemark.

  5. Le traitement de la question migratoire
    En 2022, la guerre en Ukraine a été particulièrement révélatrice de l’imaginaire européen quant au « bon » et au « mauvais » réfugié. Ce dernier à qui l’on reproche son appartenance à l’islam a été régulièrement débattu dans les discours publics, mettant en evidence une attitude européenne teintée d’islamophobie quant à la question migratoire.