Dans son nouveau rapport annuel publié aujourd’hui, [24 février 2016], Amnesty International passe au crible 160 États afin de rappeler que les droits humains ne sont ni un détail ni un accessoire mais un enjeu crucial pour nos sociétés fragilisées par les crises et le terrorisme.
Face aux millions de réfugiés, à la prolifération des conflits, aux attaques des populations civiles par les groupes armés et les gouvernements, les États et les institutions internationales réagissent de façon insuffisante et tardive, au détriment des droits les plus élémentaires. Les systèmes de protection des droits humains sont méprisés.
Le combat d’Amnesty International est plus que jamais nécessaire.
Mouvement mondial de défense des droits humains, Amnesty International dresse chaque année un état des lieux de la situation des droits humains dans le monde. Son contenu repose sur des recherches menées de façon indépendante et impartiale grâce aux dons.
Ces recherches ont établi que de nombreux gouvernements ont violé le droit international dans leur pays au cours de l’année 2015 : plus de 98 États ont pratiqué la torture ou d’autres mauvais traitements, et 30 au moins ont forcé illégalement des réfugiés à retourner dans un pays où ils étaient en danger. Dans 18 pays au moins, des crimes de guerre et d’autres violations des « lois de la guerre » ont été commis par le gouvernement ou par des groupes armés. Des millions de personnes subissent d’immenses souffrances. Cette impunité se voit renforcée par la fâcheuse tendance de nombreux gouvernements à faire passer la protection des droits humains pour une menace contre la sécurité. La société civile et les institutions internationales en sont fragilisées tout comme les droits humains.
La France n’est pas en reste et nos préoccupations sont vives concernant les dérives de la lutte antiterroriste et la progression des discriminations et des discours xénophobes.