Le président Herzog est chahuté par des manifestants alors qu’il demande instamment d’aider à ramener les otages chez eux

CPI / 15 janvier 2024

Le président Isaac Herzog a tenté d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les otages détenus par le Hamas à Gaza, dimanche, lors d’un rassemblement de 24 heures à Tel-Aviv marquant le 100e jour depuis leur enlèvement, alors que le public criait « Maintenant ! Maintenant ! » et « Honte ! Le public a crié « Maintenant ! Maintenant ! » et « Honte ! Honte ! » et a hué son discours, le noyant pratiquement, en signe de protestation contre le gouvernement d’extrême droite. La foule a scandé et hué si fort que M. Herzog a demandé une pause pour lui permettre d’aborder le reste de son discours

Des manifestants bloquent la rue Ibn Gvirol à Tel-Aviv et demandent « ramenez nos sœurs » après le rassemblement de 24 heures pour les otages marquant les 100 jours depuis le début de la guerre à Gaza sur la « Place des otages » au Musée de Tel-Aviv, le 14 janvier 2024 (Photo : Zo Haderech)

Les 24 heures de manifestations et de protestations sur la « Place des otages », dans le centre de Tel-Aviv, se sont achevées dimanche soir, après une journée marquée par les discours de personnalités internationales, d’otages libérés et de proches des 136 otages encore détenus à Gaza, tandis que les travailleurs ont fait grève dans tout le pays pendant 100 minutes. Selon les organisateurs, quelque 300 000 personnes au total ont assisté aux manifestations tout au long de la journée.

Lors du rassemblement à Tel-Aviv, Yuval Or, dont le fils Dror Or a été capturé et la belle-fille Yonat assassinée le 7 octobre, a accosté le député d’extrême droite Zvi Sukkot, du parti raciste Religious Zionism, alors qu’il se rendait sur le site, et lui a adressé des reproches, ainsi qu’à la coalition au pouvoir. « Mon fils est pris en otage à cause de lui. Il a assassiné ma belle-fille », a-t-il crié au législateur, lui demandant de partir. « C’est lui le meurtrier. Ce sont des assassins. Ils sont tous des meurtriers », a-t-il ajouté.

On estime à 120 000 le nombre de personnes qui ont participé au début d’un rassemblement de 24 heures à Tel-Aviv, samedi soir, pour marquer le 100e jour depuis que les otages ont été enlevés à Gaza au cours de l’attaque meurtrière du Hamas, le 7 octobre, dans le sud d’Israël. Ce chiffre, fourni par les organisateurs, ferait de ce rassemblement l’un des plus importants organisés en Israël au cours des trois derniers mois, depuis le début de la guerre.

S’exprimant lors du rassemblement, Ronen Neutra a déclaré que lors d’une récente réunion avec le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al Thani, il avait souligné l’importance de rester concentré et créatif afin de parvenir à un accord. « La meilleure réponse est une solution politique et non militaire », a déclaré M. Neutra, dont le fils, Omer, fait partie des otages.

Le rassemblement comprenait des protestations contre le Premier ministre d’extrême droite Benjamin Netanyahu et son gouvernement. Les manifestants ont ensuite bloqué l’autoroute Ayalon à Tel Aviv. Sept manifestants ont été arrêtés pour « troubles à l’ordre public » et la route a été libérée par la police. À Jérusalem, la police disperse par la force des manifestants anti-guerre devant le consulat américain de la rue Agron.

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à travers Israël contre le gouvernement d’extrême droite samedi soir à Tel Aviv, Haïfa, Jérusalem, près de la résidence privée du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Caesarea et Karkur Junction, contre le gouvernement d’extrême droite, appelant à des élections anticipées et à la dissolution de la Knesset.

Neta Spillman, dont le frère Ilan a été assassiné lors du festival Supernova, dénonce les dirigeants israéliens lors du rassemblement organisé sur la place Habima : « Vous êtes coupable, Monsieur le Premier ministre », dit-elle. « Comment dormez-vous la nuit ? Elle demande pourquoi les otages n’ont pas été rendus et pourquoi le Premier ministre Benjamin Netanyahu est toujours en poste : « Elle demande pourquoi la famille Bibas est toujours là, et vous, vous êtes toujours là. Elle ajoute : « Netanyahou doit partir ».

Plus tard, en bas de la rue Habima, dans la rue Kaplan, plusieurs centaines de militants du « bloc radical », parmi lesquels des membres du Hadash et du Parti communiste d’Israël, ont manifesté contre la guerre. De nombreux manifestants portaient des banderoles très hostiles à Netanyahou et à sa coalition fasciste, ainsi qu’à la guerre à Gaza. « Le cri des mères : Faites sortir nos soldats de Gaza maintenant », pouvait-on lire sur une banderole, tandis qu’une autre appelait à « un accord diplomatique ». « C’est notre vie avec Netanyahou au pouvoir. Catastrophe après catastrophe après catastrophe », ont scandé les manifestants.

(Traduction D et J)