La galaxie sioniste, dans toute la diversité de son expression, – des petites frappes racistes de ses groupuscules violents aux technocrates à col blanc de ses lobbies policés – est aux abois, sentant bien que le mur colonial se lézarde. Elle s’acharne à défendre becs et ongles l’impunité et les privilèges d’Israël et continue de semer la confusion en s’efforçant de délégitimer le mouvement de solidarité avec la Palestine.
100 ans après la promesse britannique d’établir un foyer national juif en Palestine, un rapport onusien conclut qu’« Israël a établi un régime d’apartheid » et que « Les institutions de la société civiles et les particuliers ont aussi le devoir moral et politique d’user des instruments à leur disposition pour faire prendre conscience de cette entreprise criminelle, et d’exercer des pressions sur Israël » L’ Anti-Defamation League, lobby sioniste états-unien, relayé avec ferveur par la nouvelle administration du Président Trump, a fait pression auprès du Secrétaire général des Nations Unies António Guterres pour qu’il enterre le rapport au plus vite. Nous saluons le courage politique et humain de Rima Khalaf qui a préféré démissionner de son poste de responsable de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (ESCWA) plutôt que de cautionner cet acte de censure.
En réaction sans doute, Israël attaque la tête du mouvement BDS. Alors que la corruption ronge le plus haut sommet de l’Etat, et que les scandales financiers se succèdent, les autorités fiscales israéliennes ont récemment longuement auditionné Omar Barghouti, co-fondateur du mouvement BDS ; comme elles s’étaient précédemment attaquées à quasiment toute la direction politique du parti Balad / Tajamo de la Liste Unifiée. Ces manœuvres de harcèlement s’inscrivent dans l’effort permanent de criminaliser BDS et ses militant-e-s, ici comme là-bas. Nous manifestons à Omar Barghouti, comme à toutes les victimes palestiniennes de ce harcèlement, notre soutien sans faille.
On agresse aussi les militant-e-s ici en France : menaces de mort, insultes, tentatives d’humiliation, brutalité… L’extrême-droite sioniste s’en prend à celles et ceux qui ont la défense des droits humains des Palestiniens chevillée au corps. Nous pensons tout particulièrement à nos camarades de l’Association France Palestine Solidarité, de la campagne BDS France et du Mouvement des Jeunes Communistes de France qui, exposés à ce torrent de haine, continuent avec humilité et courage à combattre la violence d’Etat israélienne.
Le Bureau national de l’UJFP le 23-03-2017