L’UJFP déplore les messages racistes antisémites insupportables qui ont accablé April Benayoum, la jeune lauréate dauphine de l’élection miss France. Ce n’est pas une première, l’an dernier Clémence Bottino guadeloupéenne, à peine élue Miss France, avait elle aussi subi des attaques racistes négrophobes sur les réseaux sociaux.
Cette fois ci, on trouve dans ces tweets un racisme antijuif inacceptable, et que la loi peut et doit sanctionner. Beaucoup de ces tweets mélangent antisionisme et antisémitisme, ou confondent ces deux notions, faisant preuve d’un degré zéro de la réflexion politique, et au fond d’une soumission au discours politique insufflé dans le public depuis des années. Ce qui est rendre un bien grand service à Israël, et aux tenants de cette confusion dangereuse.
Toute une classe politico-médiatique n’attendait que cela pour pouvoir stigmatiser toute opposition à Israël comme antisémite et renouveler ses professions de foi islamophobes, sans se soucier de l’origine de ces tweets souvent marquée à l’extrême droite. Si l’antisionisme « édenté » des imbéciles qui insultent une jeune femme au nom de ses origines, croyant ainsi soutenir la Palestine, est stupide et condamnable, que dire de l’exploitation cynique qu’en font les pompiers pyromanes d’une classe politico-médiatique à la fois islamophobe et sioniste ?
C’est ici que nous rencontrons l’urgence :
de ne pas hiérarchiser les diverses formes de racisme d’autant plus qu’elles sont aujourd’hui articulées et liées par ces instrumentalisations.
de défaire l’amalgame de l’antisémitisme et de l’antisionisme, qui est d’abord le fait des élites néolibérales sionistes et qui ne fait que renforcer le mal contre lequel elles prétendent lutter.
Plus que jamais nous dénonçons toutes les formes de racisme et leur instrumentalisation.
La lutte contre l’antisémitisme passe aujourd’hui par la lutte contre l’islamophobie.
La Commission Communication externe pour la Coordination nationale de l’UJFP le 21 décembre 2020