Communiqué de l’AFPS, vendredi 21 octobre 2016
Le 20 octobre, six adhérents lorrains de l’AFPS ont été placés en rétention à leur arrivée à l’aéroport de Tel-Aviv, puis ont fait l’objet d’une mesure d’expulsion. De nationalité française, ils ont en commun de tous porter des patronymes arabes.
Il s’agit d’une manifestation de plus d’un racisme institutionnel poussé à l’extrême par le gouvernement israélien qui voit dans tout Palestinien et dans tout Arabe en général un « terroriste » en puissance.
Cette mesure extrêmement grave vise aussi à dissuader nos concitoyens de venir constater de visu la réalité insupportable de l’occupation et de la colonisation de la Palestine.
Avec une belle hypocrisie, les autorités israéliennes se justifient en général en disant que les personnes expulsées mentent sur le but de leur visite mais on sait très bien que donner le but réel de sa visite expose à l’accusation de soutien au « terrorisme » avec la même conséquence, c’est-à-dire l’expulsion.
Il est temps que la France exprime avec fermeté qu’il est inadmissible qu’un pays occupant s’octroie le pouvoir de décider arbitrairement qui a le droit d’accéder au pays qu’il occupe, que ce soit la Cisjordanie ou Gaza.
Le gouvernement français a les moyens de prendre les mesures de réciprocité qui s’imposent vis à vis d’Israël.
Par ailleurs, il est inacceptable que des Israéliens coupables de crimes de guerre puissent aller et venir entre la France et Israël impunément. Il est tout aussi inacceptable que des nationaux français impliqués dans de tels crimes ou des violences graves ne soient pas inquiétés par la justice de notre pays.
L’AFPS quant à elle continuera à organiser ces missions qui sont un outil important pour témoigner de notre solidarité avec la société palestinienne.
Le Bureau national