Le rapport d’Amnesty International prouve, une fois de plus, qu’Israël commet bien le crime d’apartheid à l’encontre des Palestiniens et nous saluons ce rapport, issu d’une organisation dont le travail objectif et sérieux n’est plus à démontrer. Ce rapport confirme ce que beaucoup d’autres rapports antérieurs (Falk-Tilley, B’Tselem, Human Rights Watch) ont démontré, de même que le Tribunal Russell pour la Palestine… Tous rapportent les mêmes faits : actes inhumains, tels que transferts forcés de populations, tortures, emprisonnements et meurtres à l’encontre des Palestiniens, considérés donc comme des intrus ne méritant pas un traitement humain, encore moins égal. Ces rapports viennent aussi dire ce que les Palestiniens vivent et expliquent depuis toutes ces années d’occupation, à savoir qu’ils sont l’objet d’une politique inhumaine et injustifiée de traitement séparé qui s’appelle l’apartheid.
L’UJFP, avec le mouvement de solidarité avec la Palestine, dénonce depuis des années l’idéologie sioniste, comme idéologie de séparation et elle se félicite de la répercussion mondiale du rapport d’Amnesty International.
Qu’Israël et ses alliés tentent de discréditer Amnesty International, en l’accusant d’antisémitisme est aujourd’hui peine perdue. Si la parole des Palestiniens a, malheureusement, une audience limitée, celle des grandes organisations comme Amnesty International, Human Rights Watch et, au sein même d’Israël, B’Tselem, bénéficie d’une attention effective partout dans le monde.
Les communautés juives, qui voient en Israël une planche de salut, se trompent et ne peuvent plus ne pas voir la réalité. Après la publication de ce rapport, nier qu’Israël soit un État d’apartheid, est une forme de négationnisme. Nous savons où cela mène. Le sionisme, qui a conduit à la création de l’État d’Israël, est un nationalisme colonial, avatar de la fin du 19è siècle, qui n’a pu qu’évoluer en nettoyage ethnique, sociocide et se trouve pris à son propre piège comme l’a été l’Afrique du Sud.
La réponse à l’apartheid ce sont les sanctions internationales. La société civile palestinienne a lancé en 2005 un appel au Boycott, au Désinvestissement et aux Sanctions (BDS). Jusqu’à présent, dans le monde entier des citoyen.ne.s regroupé.e.s dans le mouvement BDS appliquent le boycott et parviennent à ce que des compagnies occidentales désinvestissent d’entreprises et de banques israéliennes. Mais il est nécessaire aujourd’hui d’aller plus loin et de faire pression sur les gouvernements des pays occidentaux, sur l’UE et sur l’ONU pour qu’ils cessent de coopérer avec Israël et prennent effectivement des sanctions à l’encontre de l’Israël de l’apartheid.
La Coordination nationale de l’UJFP, le 5 février 2022