L’AIC condamne la violence israélienne contre les Palestiniens d’Acre.

Pour lire la déclaration sur le site de l’AIC, cliquer ici.

L’AIC condamne la violence israélienne contre les Palestiniens d’Acre.

L’AIC condamne la violence israélienne contre les Palestiniens à Acre, exige que le gouvernement israélienne mette fin à la discrimination contre les citoyens Palestiniens et à la marginalisation économique de la périphérie du pays qui sont à la source de la violence.

L’AIC (Centre Alternative d’Information) condamne avec vigueur la violence israélienne contre les habitants Palestiniens d’Acre, violence qui a commence avec la lapidation d’un Palestinien conduisant sa voiture au cours de la fête juive du Yom Kippour (8 octobre) et qui s’est poursuivi depuis par des émeutes, des jets de pierre et la destruction délibérée de biens palestiniens dans la
ville.
La présence de milliers de policiers israéliens au cours du week-end a calmé temporairement la situation à Acre, dont environ 15% des habitants sont des citoyens Palestiniens d’Israël. Mais il est douteux que le gouvernement israélien prenne les mesures nécessaires pour traiter les causes profondes de cette violence – la discrimination systématique de ses citoyens Palestiniens par l’Etat d’Israël et l’appauvrissement croissant et la marginalisation de larges tranches de la société israélienne, devenue la plus inégale du monde. Acre, une
ville périphérique avec des taux de chômage et de pauvreté élevés, a souffert considérablement de la guerre par Israël contre les économiquement pauvres du pays et leur criminalisation, commencée quand Benjamin Netanyahu était Premier Ministre.

Des politiciens israéliens ont visité Acre ce week-end, dont la probable
prochaine Premier Ministre Tzipi Livni et le Ministre de la Sécurité Publique Avi Dichter. Alors que le commandant de la police du district nord, le Brigadier Général Shimon Koren, a noté dans une interview au portail d’infos israéliennes Ynet que « les éléments dominants derrière les émeutes d’Acre semble être des instigateurs Juifs », Livni a critiqué « les vandales des deux côtés » et le Premier Ministre Olmert a déclaré que « dans l’Etat d’Israël il y a une minorité
nationale qui constitue presque 20% des habitants d’Israël, et elle doit créer un espace pour elle-même selon les lois de la vie dans un pays démocratique, comme nous pensons que nous devons le faire ».
Cette déclaration diffamatoire contre toute la population palestinienne d’Israël pour la violence perpétuée par les habitants Juifs d’Acre au cours des cinq derniers jours prouve qu’Israël n’a pas encore assimilé les raisons et les ramifications du meurtre de 13 citoyens Palestiniens par la police israélienne en octobre 2000, ni les recommandations du rapport de la commission Or qui s’en sont suivis.

La dynamique israélienne du nationalisme juif, de la dépossession et de la discrimination contre les citoyens Palestiniens, et l’appauvrissement écrasant d’une majorité des habitants d’Acre, Juifs et Palestiniens, créent les ingrédients pour la violence. Il revient au gouvernement israélien affronter directement ces questions. Sinon, la prochaine explosion de violence n’est qu’une question de temps.

    Tous les dossiers