L’assemblée générale annuelle de l’UJFP s’est tenue à Paris les 20 et 21 janvier 2024.
Elle a été précédée par une soirée conférence de Michel Staszewski, notre camarade de l’Union des progressistes Juifs de Belgique, auteur du livre récemment paru aux Éditions du Cerisier, « Palestiniens et Israéliens. DIRE L’HISTOIRE. Déconstruire mythes et préjugés. ENTREVOIR DEMAIN ».
Il a été rendu un hommage particulier à notre camarade Georges Gumpel, longtemps membre de la direction et de l’animation de notre association, partie civile au procès de Lyon contre Klaus Barbie.
L’assemblée générale a pris acte de la difficulté actuelle de mobilisation de la population française pour faire cesser le génocide en cours à Gaza, considérant la répression mise en œuvre par le gouvernement d’une part, mais aussi la « colonialité » toujours active dans la société. Ce qui n’empêche pas une forte sollicitation de l’UJFP par de nombreuses personnes qui lui sont extérieures mais se reconnaissent dans ses orientations.
Elle a eu une discussion utile avec le collectif juif décolonial Tsedek, dont plusieurs des initiateurs sont d’ailleurs membres de l’UJFP, pour le développement d’activités communes. La création et le développement de ce jeune groupe dynamique, avec lequel nous partageons tant d’orientations, sont d’excellentes nouvelles. Cette organisation sœur permettra de donner plus de force encore aux voies juives antisionistes et antiracistes.
Elle a pu de même avoir une discussion très enrichissante avec des Israéliennes décoloniales.
Se tenant plus de trois mois après le 7 octobre, elle a validé les prises de position prises par la coordination nationale sortante, résumées dans le rapport moral adopté à la quasi-unanimité, comme le rapport d’activités et le rapport financier. L’UJFP enregistre une augmentation importante du nombre d’adhésions et une augmentation considérable des dons reçus pour notre soutien à la population de Gaza, grâce à la confiance gagnée par la transparence et l’efficacité des collectes réalisées par notre association ces dernières années.
L’UJFP est pleinement engagée dans les actions nationales et, plus souvent qu’auparavant, dans de nombreuses villes pour un cessez le feu immédiat et permanent, pour le soutien à la population palestinienne et à sa résistance, ainsi que le soutien aux anticolonialistes israéliens. Elle soutient totalement la démarche de l’Afrique du Sud auprès de la Cour Internationale de justice (CIJ) (comme celle auprès de la Cour pénale internationale,(CPI)).
L’UJFP dénonce le soutien inconditionnel au gouvernement israélien qu’a d’abord exprimé le Président Macron et son gouvernement, son refus actuel d’appeler à un cessez-le feu permanent, et la poursuite de la collaboration militaire, sécuritaire et économique avec Israël, qui peut être considéré comme une complicité de génocide.
L’importance de notre mobilisation pour la Palestine ne nous fait pas oublier notre action pour le développement de l’antiracisme sans faire de la lutte contre l’antisémitisme une lutte à part. L’UJFP participera autant que ses forces le permettront à la lutte contre la politique raciste et xénophobe du gouvernement visant à rendre plus difficiles encore le secours aux migrants et leur accueil.
Une coordination de 15 membres, malheureusement trop masculine, mais heureusement avec des nouveaux, a été élue. Elle mettra rapidement à l’ordre du jour des initiatives de formation, de rencontres, et le développement d’une vie de groupes locaux de l’UJFP en même temps que la poursuite de la diffusion de nos livres, déjà bien accueillis (« Parcours de Juifs antisionistes en France », « Antisionisme une histoire juive »).
L’UJFP poursuivra son implication dans la campagne BDS France, sa participation aux collectifs en France (Collectif national, Plateforme des ONG pour la Palestine notamment), en Europe (EJJP, ECCP) et à l’international (IJCJP).
Forte de ses nouveaux membres, l’UJFP sera encore plus présente dans les luttes pour la paix dans l’égalité et la justice.
La Coordination nationale de l’UJFP, Paris le 21 janvier 2024