L’histoire et la mémoire de ces hommes et de cette femme (Olga Bancic, guillotinée le 10 mai 1944 à Stuttgart), —admirablement chantées par Aragon dans son célèbre texte écrit à la demande du Parti communiste alors clandestin au lendemain de l’exécution du groupe Manouchian—, sont notre patrimoine commun.
Il nous permet de lutter contre le racisme qui fait toujours de l’Autre l’éternel bouc émissaire, masquant ainsi la nature même de l’homme d’être, par essence, un résistant, que ce soit en temps de paix apparente ou, en temps de guerre sournoise comme nous l’observons aujourd’hui.
L’homme aujourd’hui à l’Elysée tente de s’emparer de l’Histoire, d’utiliser Missak Manouchian, héros légendaire, poète et écrivain arménien en voulant faire entrer sa dépouille au Panthéon.
Tragique manœuvre illustrant la vacuité de sa politique à courte vue, vouée à l’échec et augmentant son discrédit.
Honte à lui.
Georges Gumpel