Paris, le 15 juin 2017. Par Michel Ouaknine.
Hier 14 juin, ce qui reste du village bédouin d’Al Araqib a été détruit pour la 114ème fois depuis le 10 juillet 2011 !
Nous restons sans voix et écœurés devant un tel acharnement contre des citoyens israéliens qui ne demandent qu’à vivre sur les terres où ils vivent en paix depuis (au moins) l’époque de l’Empire ottoman. Pasteurs, ils avaient su apprivoiser ce coin du Néguev pour cultiver les céréales nécessaires à leur élevage de chèvres et de moutons. Ils pratiquaient aussi un maraîchage raisonné pour leur propre besoin.
Est-ce cet exemple gênant d’habitant sachant vivre en symbiose avec la nature où, par contraste d’autres promettaient de faire refleurir le Néguev à grand renfort d’irrigation et de vol de l’eau de ses voisins (en particulier Liban et Golan syrien) ?
Où n’est-ce pas plutôt parce qu’Israël connait deux types de citoyens : les Juifs qui ont tous les droits et les autres dont on attend seulement qu’ils fassent de la place aux premiers ?
Les photos qui racontent cette 114e destruction sont extraites de la page Facebook d’un des habitants d’Al Araqib, Salim Abu Amdiam
(Remerciements à Irène Steinert)