Déjà Gaza a quitté la Une des journaux. Les caméras sont braquées sur d’autres guerres au Moyen-Orient, en Ukraine,… ou à La Rochelle.
Ne tombons pas dans le piège et maintenons la mobilisation.
Nous comprenons le sentiment de fierté de la population de Gaza et de tout le peuple palestinien : une des plus puissantes armées du monde n’a pas réussi à détruire sa résistance. Malgré le déluge de feu, les massacres et la volonté du gouvernement israélien de le punir d’avoir reconstitué son unité en imposant un gouvernement d’entente nationale, Gaza asphyxié obtient une bouffée d’oxygène. Les crimes perpétrés ont mis à nu la fascisation de la société israélienne, ce qui souligne le courage des manifestants anticolonialistes.
Ce n’est vraiment pas le moment pour le mouvement de solidarité de « lâcher l’affaire » en se berçant d’illusions sur la bonne volonté de Netanyahou ou sur un rééquilibrage par Fabius du soutien français à Israël.
Un blocus allégé n’est pas la fin du blocus, il doit être levé. Et dans le silence des médias se poursuit la colonisation, qui doit être stoppée et l’occupation qui doit être brisée. La solidarité matérielle que nous devons aux Gazaouis ne doit pas exonérer Israël de payer les destructions commises. Par les manifestations, les rassemblements, les débats, par l’amplification de la campagne citoyenne du boycott d’Israël, de ses productions et de ses institutions, nous devons exiger de nos gouvernants, de la France et de l’Europe, de véritables sanctions. L’accord d’association de l’UE avec Israël doit être rompu ou tout au moins suspendu tant qu’il sera un Etat d’apartheid et ne respectera pas le droit international; par le rappel de son ambassadeur et la convocation de celui d’Israël la France doit signifier à cet Etat voyou qu’il se met au ban de la communauté des Humains, et que la France soutiendra la traduction des dirigeants politiques et militaires coupables de crimes de guerre devant la Cour pénale Internationale.
Bureau national de l’UJFP, 29 août 2014