La situation humanitaire dans la bande de Gaza – du bureau des affaires humanitaires des Nations unies. OCHA

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Chiffres clés

– 1,6 millions de personnes vivent dans la bande de Gaza, 50% d’entre elles ont moins de 18 ans.
– 38 % des habitants de Gaza vivent dans la pauvreté
– 31% de la population active est au chômage
– 47% des jeunes sont au chômage
– 54% des habitants de Gaza vivent dans une situation d’insécurité alimentaire et plus de 75% dépendent de l’aide internationale
– Le rendement économique set en baisse de 20%
– 35% des terres agricoles de Gaza, et 85% des zones de pêche sont totalement ou partiellement inaccessibles en raison des mesures militaires israéliennes.
– Entre 50 et 80 millions d’eaux usées (ou partiellement traitées) sont reversés dans la mer chaque jour.
– Plus de 90% de l’eau provenant de l’aquifère de la bande de Gaza est non potable
– 85% des écoles de Gaza fonctionnent sur une base de deux à trois cycles par jour
– Depuis début 2010, 59 Palestiniens ont été tués dans les tunnels, dont 5 enfants. 115 ont été blessés.
– Le principal passage pour les Palestiniens dans et vers Gaza à Rafah reste limité à 500 personnes par jour.

1. Le blocus de Gaza est une négation des droits de l’Homme les plus élémentaires, en violation du droit international et constitue une punition collective. Le blocus limite grandement les importations et exportations ainsi que la circulation des personnes de et vers Gaza ainsi que l’accès aux terres agricoles et aux zones de pêche. Les habitants de Gaza ne sont pas capables de subvenir aux besoins de leurs familles, la qualité des infrastructures et des services essentiels s’est détérioré.

2. Les mesures prises en juin 2010 pour alléger le blocus ont eu peu d’effet sur la situation humanitaire. Si les importations ont augmenté, elles ne représentent que 45% de ce qui entrait en 2007. Les exportations sont fortement limitées et ne concerne que des produits agricoles pour l’Europe. Les hommes d’affaire de Gaza ne peuvent avoir accès à leurs marchés traditionnels de Cisjordanie et d’Israël. L’accès aux terres et à la mer reste grandement limité.

3. Si Israël a approuvé une série de projets d’infrastructure dont l’objectif était d’améliorer les services de santé, d’éducation ou d’assainissement, peu de ces projets ont été mis en place. Ceci est principalement dû au processus lourd et complexe et aux difficultés rencontrées dans l’importation de matériau. Cela veut dire que les habitants de Gaza n’ont pas vu de réelle amélioration de leurs services de base.

4. Des milliers de personnes, dont beaucoup d’enfants, risquent chaque jour leur vie, dans la contrebande par les tunnels sous la frontière égyptienne. L’industrie, prospère, des tunnels est une conséquence directe des restrictions actuelles sur les matériaux de construction, le manque de perspectives sur le marché du travail et les immenses besoins en reconstruction dans Gaza.

5. Les habitants de Gaza restent isolés et coupés du reste du territoire palestinien occupé. La circulation par le passage d’Erez est interdite pour la grande majorité des habitants, en dépit des promesses d’alléger les interdictions. Le passage de Rafah de et vers l’Egypte reste limité à 500 personnes par jour, des centaines de Palestiniens sont interdits de sortie chaque semaine.

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