Plus de 5000 prisonnier-e-s politiques palestinien-ne-s sont enfermé-e-s dans les prisons israéliennes. Il y en a eu jusqu’à 11000. Depuis 1967, plus de 700000 Palestinien-ne-s (près du quart de la population palestinienne) ont connu la prison. Tous les partis politiques palestiniens sont touchés. Parmi les prisonnier-e-s : des maires, des députés, des anciens ministres, des femmes, des enfants.
Dans les prisons israéliennes, on harcèle et on torture. On ne soigne pas les malades en prison et plusieurs sont morts, faute de soin. On isole et on éloigne les détenu-e-s, on interdit les visites ou on les rend impossibles.
Il n’y a pas de justice pour les personnes arrêtées. Si elles ont un procès et ne plaident pas coupable, c’est automatiquement la peine maximum sans réel moyen de se défendre. Et surtout l’occupant utilise massivement la « détention administrative ». Le « suspect » est détenu sans jugement pendant six mois et la détention peut être renouvelée plusieurs fois. La détention administrative est un héritage du mandat britannique comme pour apporter la preuve qu’un pouvoir colonial a été substitué à un autre. Cette méthode est régulièrement utilisée contre les détenu-e-s qui ont été libéré-e-s après un échange.
En 2012, les prisonnier-e-s avaient mené une longue grève de la faim contre l’usage systématique de cette détention administrative. L’accord signé à l’époque est aujourd’hui ouvertement violé par l’occupant.
Depuis le 8 mai, la plupart de ces prisonnier-e-s sont en grève de la faim. Réaction du gouvernement Nétanyahou : des « médecins », au mépris de toute déontologie, alimenteront de force les grévistes. Ce type d’acte est considéré comme une forme de torture au regard du droit international.
Ces actes barbares accompagnent un durcissement général. A Gaza, l’armée israélienne tire sur les paysans qui cultivent et écrase leurs cultures. Elle vient de tuer un pêcheur. Le mois dernier, deux jeunes Palestiniens qui manifestaient pour la commémoration de la Nakba ont été tués. Dans le désert du Neguev/Naqab, le village bédouin d’Al Araqib a été une nouvelle fois rasé et cette fois-ci, l’occupant s’en est pris aussi au cimetière comme s’il fallait effacer toute trace de présence palestinienne.
L’UJFP apporte son soutien total aux prisonniers politiques en Palestine (voir nos nombreux articles consacrés à ce sujet ). Elle demande une intervention immédiate des autorités françaises et européennes pour contraindre l’occupant israélien à respecter le droit international, les accords qu’il a signés et les droits des prisonniers. Elle appelle à signer massivement la pétition ci-jointe.
Le BN de l’UJFP le 15 juin 2014