C’est une plaisanterie que beaucoup d’entre nous ont reprise. À propos du château d’eau entouré d’une fière banderole UJFP, partie la plus visible de notre activité de solidarité politique avec le village de Khuza’a, dans le sud de la bande de Gaza, nous disions : « si Israël le bombarde, ce sera un attentat antisémite ». Et cela déclenchait rires ou sourires parmi nos auditoires.
Le château d’eau, notre fierté, le symbole de notre soutien à la résistance d’un peuple occupé, est à terre. Un château d’eau qui était alimenté par un captage d’une des seules nappes encore capables de fournir une eau potable, les autres ayant été envahies par l’eau de mer en raison d’un pompage israélien irraisonné.
Alors oui, disons-le, priver d’eau la population de Gaza, comme la priver de nourriture, de soins et d’énergie, participe d’une opération que nous pouvons qualifier de génocidaire. Et prétendre le faire au nom des Juifs du monde entier ne peut que faire porter l’opprobre sur les Juifs du monde entier.
Sans rire ni sourire, avec colère, nous l’affirmons : la destruction du château d’eau de Khuza’a est un acte antisémite perpétré par l’armée israélienne, devenue génocidaire et la plus immorale du monde. Honte à jamais à tous ceux qui le couvrent.
Avec les paysans de Khuza’a, nous reconstruirons le château d’eau.
La Coordination nationale de l’UJFP, le 8 février 2024