Nous sommes nombreux à nous souvenir de la petite boite bleue qui circule dans la communauté juive pour récolter des fonds pour le KKL (en hébreu « Keren Kayemeth LeIsraël » soit « fonds réservé pour Israël »)
Le KKL a longtemps représenté pour beaucoup le symbole d’une mise en valeur remarquable de la terre d’Israël et de la capacité du « peuple juif » à « faire fleurir le désert » et à y planter des arbres et des forêts.
Il était, et persiste à vouloir être, perçu comme un organisme de bienfaisance, d’utilité publique, obtenant même un statut consultatif à l’ONU comme ONG environnementale. Et il se réclame des valeurs écologiques.
Mais aujourd’hui ce voile idyllique se déchire, des manifestations de plus en plus importantes se développent dans le monde contre le KKL, ainsi en France contre les galas de solidarité qu’il organise.
Car le KKL apparait enfin aux yeux d’une opinion publique de plus en large pour ce qu’il est : le principal instrument de dépossession du peuple palestinien.
Créé dès 1901 par le mouvement sioniste, alors très minoritaire dans la population juive, il s’est fixé l’objectif d’extorquer les terres palestiniennes au seul bénéfice de personnes ou d’organismes juifs. Il a participé à la « Naqba », l’expulsion des Palestiniens, lors de la création de l’Etat d’Israël.
Puis il a continué en liaison avec l’ « Israel Land Administration » (ILA) et avec l’appui de l’armée israélienne à conquérir les territoires palestiniens, confisquant en application de la Loi de 1950 sur les Biens des Absents les terres des Palestiniens expulsés, dissimulant les ruines des villages Palestiniens détruits sous un manteau de parcs et de forêts de conifères.
Aujourd’hui, il est le fer de lance de l’expulsion des Bédouins du Néguev. Les villages bédouins, tel le village d’Al Araqib sont systématiquement détruits pour judaïser le Néguev. Cette même politique de judaïsation est poursuivie à Jérusalem, en Galilée ou dans la Vallée du Jourdain.
Face à cette situation, la résistance s’organise avec l’appui du mouvement de solidarité internationale et des israéliens anticolonialistes.
La campagne internationale StopKKL-FNJ (FNJ = Fonds National Juif) se développe de plus en plus, y compris dans la population juive, ainsi qu’en témoigne une lettre récente au directeur du KKL rédigée par des personnalités et associations juives israéliennes.
Cette campagne est partie intégrante de la mobilisation contre l’apartheid israélien et du mouvement BDS (www.bdsfrance.org) – Boycott, Désinvestissement, Sanctions contre l’Etat d’Israël jusqu’à ce qu’il se conforme au droit international –
Refusons l’éco-blanchiment de l’apartheid israélien !
Exigeons le retrait du statut d’intérêt général du KKL, qui lui permet la défiscalisation des dons !
Renforçons la campagne StopKKL-FNJ !