Le 13 mai 2022
La Cour Pénale Internationale doit enquêter à fond sur le meurtre par Israël de Shireen Abu Akleh et tenir pour responsables ceux qui ont perpétré le crime, ceux qui en ont donné l’ordre et la totalité du leadership d’Israël de l’Apartheid
Le 11 mai 2022, les forces israéliennes de l’apartheid ont tué la très aimée et respectée journaliste palestinienne, Shireen Abu Akleh, dans la ville palestinienne occupée de Jénine. Elle portait un gilet pare-balles et un casque. #JusticeForShireen exige de mettre fin à la complicité dans le maintien du régime d’apartheid israélien et que les responsables de son assassinat répondent de leurs actes.
Ce meurtre fait partie d’une tendance constante à de violentes attaques israéliennes contre des journalistes qui révèlent au monde la brutalité de ce régime d’occupation, de colonialisme de peuplement et d’apartheid qui dure depuis 74 ans.
Exhortez la CPI à enquêter sur le meurtre de Shireen et à faire rendre des comptes à ceux qui en sont responsables
C’est aussi une tentative d’instiller un sentiment profond de peur et d’insécurité parmi tous les Palestiniens en lutte pour la liberté, la justice et l’égalité. Pourtant, le courage de Shireen s’est reflété dans le courage stimulant des dizaines de milliers de Palestiniens qui ont participé à la longue procession de ses funérailles à travers le territoire palestinien occupé, en particulier à Jérusalem où de nombreux drapeaux palestiniens ont été brandis au mépris de la violente tentative d’Israël de l’apartheid de l’empêcher.
Une preuve médico-légale et des enquêtes sur le meurtre produites par Al-Haq et B’Tselem ont toutes obligé Israël de l’apartheid, connu pour ses mensonges compulsifs dans la tentative de blanchir le meurtre de ses victimes palestiniennes, à admettre finalement que le coup fatal qui mit fin à la vie précieuse de Shireen a évidemment été tiré par un de ses snipers. Cela s’apparente à un vœu pieux, un crime de guerre au sens du Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale (CPI). La CPI doit enquêter à fond sur ce meurtre et tenir responsables ceux qui ont perpétré le crime, ceux qui l’ont ordonné, et tout le personnel politique dirigeant d’Israël de l’apartheid.
Bien qu’Israël ait tué Shireen Abu Akleh, son sang est aussi sur les mains de ceux qui rendent possible, financent et défendent l’apartheid, à commencer par les USA, l’UE, le Royaume Uni, le Canada et l’Australie. Nous appelons à une pression BDS publique pour mettre fin à l’hypocrisie coloniale de l’Occident et à la complicité éhontée avec les crimes d’Israël et avec la poursuite de la Nakba contre les Palestiniens indigènes.
Il est grand temps pour l’ONU d’enquêter sur Israël de l’apartheid et d’imposer des sanctions proportionnées, juridiques et ciblées pour le démanteler, comme cela a été fait contre l’Afrique du Sud de l’apartheid.
De nombreux syndicats de journalistes ont condamné le meurtre de Shireen Abu Akleh, notamment la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) et PEN International. Pour autant, la couverture des médias mainstream demeure biaisée à l’égard des colonisateurs et déshumanisante pour les colonisés, comme toujours.
En réponse aux tentatives d’Israël pour faire taire les voix palestiniennes comme celle de Shireen, insistez auprès de syndicats et de fédérations de journalistes locaux/nationaux pour qu’ils s’engagent dans des actions concrètes, notamment :
- Mettre fin aux liens avec des institutions israéliennes complices.
- S’engager à refuser des voyages en Israël financés par le gouvernement israélien, des institutions israéliennes complices et des groupes de lobbying pour Israël.
- Soutenir les journalistes qui refusent, sur des bases éthiques, de faire des missions en Israël.
- Soutenir la procédure engagée par la FIJ auprès de la CPI sur le ciblage systématique de journalistes palestiniens par Israël.
- S’engager à respecter les lignes directrices éthiques et professionnelles des journalistes développées par le Syndicat des Journalistes Palestiniens et par le Comité National BDS.
- S’engager à se centrer sur les voix et témoins palestiniens au lieu de se centrer sur les porte-parole du gouvernement israélien.
Insister auprès des études en médias et en facultés et départements de journalisme pour
- Le respect de l’appel palestinien au BDS à mettre fin aux liens avec les institutions israéliennes complices
- Le refus d’accueillir des représentants officiels d’institutions israéliennes complices
Les Palestiniens n’ont pas besoin de charité. Nous avons besoin de solidarité et nous exigeons que des comptes soient rendus.
Traduit par : SF pour BDS France