L’armée israélienne envisage de recruter des Juifs de la diaspora (donc de France) pour pallier la pénurie persistante d’environ 10 000 à 12 000 soldats, les responsables citant « le faible taux de recrutement au sein de la communauté des juifs orthodoxes haredi comme facteur contributif. »
Selon la radio israélienne, un responsable de l’armée a souligné « que l’obligation de défendre la terre et le peuple d’Israël par le service militaire s’applique à tous les Juifs, qu’ils soient en Israël ou à l’étranger ».
En septembre 2025 a eu lieu, pour la sixième fois depuis le 7 octobre 2023, le salon de l’Alyah à Lyon, Marseille et Paris. Cette recrudescence des appels à venir en Israël dans le but de coloniser, de s’installer dans les territoires occupés ou à Gaza et de construire « une Riviera » sur les fantômes de milliers de Gazaoui.es assassiné.es ou blessé.es peut s’expliquer par au moins deux raisons :
- c’est un pendant au départ de dizaines de milliers d’Israélien.ne.s, depuis deux ans et
- c’est un moyen pour recruter des soldat.es, qu’ils soient binationaux ou Français.
Organisés par l’Agence Juive pour Israël (AJPI), organisme para étatique lié au gouvernement israélien, les salons de « l’Alyah », proposent à toute personne juive de s’installer en Israël, d’en acquérir la citoyenneté et de lui offrir de nombreuses “aides à l’intégration”. Une main d’œuvre également militaire qui viendrait renforcer les actions de destruction massive des vies et du patrimoine palestinien, tandis que les soldats bi-nationaux circulent toujours entre la France et Israël, sans être inquiétés, et ce en dépit des images d’une grande cruauté de leurs exactions, qui circulent sur les réseaux sociaux.
Les responsables du gouvernement israélien ne cachent plus leurs intentions et projet de conquête. Selon un membre de l’armée israélienne, Dado Bar Kalifa, en parlant de la diaspora juive, « il y a là-bas 100 000 personnes éligibles au recrutement, nous n’avons presque pas agi là-bas jusqu’à présent. C’est un gros potentiel ».
Ceux qui répondraient à ces appels deviendraient complice d’un génocide, Herzi Halevi, ancien chef d’état-major de l’armée israélienne, reconnaissant 200 000 victimes palestiniennes, soit l’équivalent des chiffres annoncés depuis 2 ans par les Palestinien.ne.s elleux-mêmes et par le mouvement de solidarité.
Aujourd’hui, l’État d’Israël a perdu la bataille du narratif. Malgré la propagande israélienne qui vise à camoufler la famine, personne n’est dupe. Faisons obstacle aux salons de l’Alyah, partout des citoyen.ne.s se mobilisent contre un tel scandale. Juifs, Juives, cet État colonial, d’apartheid et aujourd’hui génocidaire ne nous représente pas. !
Les Juifs et Juives de la diaspora ne seront pas la chair à canon des sionistes.
La Coordination nationale de l’UJFP, le 23 septembre 2025
