AFPS, jeudi 8 mars 2012
En ce 8 mars 2012 et partout à travers le monde, les femmes se mobilisent pour manifester, revendiquer et exiger leur droit à l’égalité, à la liberté, et à la justice. En Palestine, 365 jours par an, des adolescentes, des épouses et des mères de familles luttent pour la vie, pour la dignité et la liberté.
Les femmes palestiniennes subissent fréquemment des humiliations et des violences de tous genres sur les checkpoints lors de leurs passages pour aller visiter le père, l’enfant ou l’époux détenu dans les geôles de l’occupation.
Leur existence est faite de souffrances, de peines et de privations mais elles résistent et elles le payent de leur vie, de leur santé et de leur liberté.
Hana Shalabi est une de ces femmes Palestinienne qui après avoir passé deux ans et demi en détention administrative et moins de 4 mois de sa libération suite à l’accord Shalit, a été brutalement arrêtée chez elle et sauvagement conduite en détention administrative sans accusation ni procès. Simplement parce qu’elle est palestinienne et qu’elle refuse l’occupation.
Hana Shalabi a décidé de se battre en faisant la grève de la faim pour protester contre sa détention administrative illégale et contraire au droit international et à la quatrième convention de Genève. Ce régime spécial permet actuellement aux autorités israéliennes de retenir prisonniers plus de 300 Palestiniens, durant une période renouvelable indéfiniment, sans qu’ils ne bénéficient de procès.
Depuis 20 jours, elle poursuit une grève de la faim pour sa dignité et la dignité des femmes palestiniennes qui sont privées de liberté et de leurs droits dans des cellules insalubres sans aucun respect pour leur spécificité en tant que femmes et font face à l’humiliation, à la violence physique et verbale de leurs gardiens.
Comme Hana, neuf Palestiniennes sont détenues dans les prisons israéliennes. Elles sont privées de visites familiales, de nourritures saines et sont victimes de négligence médicale préméditée.
– Lina Jarbuni, 38 ans de Arabeh Bathouf , arrêtée le 17 avril 2002
– Wurud maher Kasem, 26 ans de Al-Tireh, arrêtée le 4 octobre 2006
– Saga Alalami, 18 ans de Beitunia district de Ramallah
– Alaa Juabi, 17 ans de Hébron, arrêtée le 7 décembre 2011.
– Salwa Hasan, 54 ans de Hébron, arrêtée le 19 octobre 2011,
– Mufika Qawasme, de Hébron, arrêtée le 15 février 2012
– Muna Abou Sanina, de Hébron, arrêtée le 15 février 2012
– Yusra Adel Kadaan, 30ans, arrêtée le 4 mars 2012
– Aisha Musa Ghannam, 24 ans, arrêtée le 23 février 2012
A ce jour nous sommes sans nouvelles de Alia Abbasi 50 ans, de Jérusalem, internée dans un hôpital psychiatrique en attendant son jugement.
Elles lancent, ce 8 mars 2012 un appel à toutes les femmes de par le monde pour ne pas être oubliées, afin que nous ayons une pensée pour elles et que nous les soutenions.