Article paru dans Médiapart du 26 avril 2014, par PIERRE PUCHOT
Peu soucieux de l’éventuelle réunification palestinienne, Israël s’inquiète en revanche de l’essor que prend le mouvement international de boycott et de désinvestissement qui frappe son économie. Pour bien des Palestiniens ce boycott constitue l’ultime carte quand toutes les autres options ont échoué.
Un accord est intervenu dans la nuit du mardi 22 au mercredi 23 avril lors d’une réunion à Gaza entre une délégation de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et des dirigeants du Hamas « pour former un gouvernement d’union nationale d’ici cinq semaines », a déclaré un membre de la mission de l’OLP. Composé de technocrates, ce gouvernement permettrait d’en finir avec la division du pouvoir palestinien, effective depuis la victoire du Hamas aux élections de 2006 à Gaza.
Sur le dossier israélo-palestinien en revanche, aucun progrès en vue. Dernier épisode de ce tragique feuilleton : mardi 22 avril, Israël a rejeté les demandes du président palestinien Mahmoud Abbas pour une prolongation des négociations de paix, à une semaine de la fin programmée des pourparlers. Mardi 1er avril déjà, en pleine visite du secrétaire d’État américain John Kerry, venu tenter de maintenir en vie le processus de paix, et alors que les autorités israéliens laissaient entendre qu’elles s’engageraient vers un nouveau « gel partiel de la colonisation » (comme en 2009 lors de la visite d’Hillary Clinton), Israël avait annoncé la relance d’un appel d’offres pour 708 logements à Jérusalem-Est. Et dimanche 6 avril, le gouvernement israélien a menacé les Palestiniens de « représailles », après la décision par l’Autorité palestinienne de demander l’adhésion de la Palestine à quinze traités internationaux.
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