Ces derniers jours, nous sommes informés de multiples interdictions d’entrées en Israël, de refoulements immédiats et de multiples expulsions après de longs interrogatoires, imposés à des personnalités politiques internationales de premier plan, à des élus de partis de gauche français, à des sympathisants et militants solidaires des Palestiniens, à des étudiants en vacances…
Un cas particulièrement emblématique : celui de Blade Nzimande, ministre de l’enseignement supérieur de l’Afrique du Sud à qui Israël a refusé d’accorder un visa d’entrée alors qu’il devait accompagner une délégation d’universitaires et d’étudiants qui allaient participer à une rencontre à l’université de Bir Zeit.
Pratiques intolérables mais en réalité courantes au pays de l’apartheid.
Au pays des violations constantes des droits de l’homme à l’encontre des Palestiniens, au pays où persiste depuis bientôt cinquante ans l’occupation militaire illégale et implacable de la Cisjordanie, de Gaza et de Jérusalem-Est, au pays où sont régulièrement perpétrés des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité à Gaza l’assiégée avec la complicité de la communauté internationale – celle de la France tout particulièrement.
Que pouvons-nous attendre d’autre d’un tel pays que les autorités politiques françaises persistent à qualifier, contre toute évidence, de « pays démocratique » ? Ces mêmes autorités qui traitent d’antisémites les femmes et les hommes de conscience qui condamnent ces crimes – ce gouvernement dont la lâcheté face aux agissements d’Israël à l’encontre de nos concitoyens n’est plus à démontrer ?
Le temps des illusions, ici et là-bas, est terminé depuis longtemps.
Rien ne peut être modifié si nous ne prenons pas conscience que seuls l’élargissement et l’amplification du mouvement populaire développé par la Campagne BDS – Boycott, Désinvestissement et Sanctions – initiée par la société civile palestinienne toute entière peuvent contraindre cet Etat criminel à mettre fin à ses pratiques illégales et obliger ses soutiens internationaux, la France notamment, à mettre un terme à leur complicité.
L’UJFP appelle toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté à rejoindre la campagne BDS France, à amplifier les condamnations des agissements criminels et illégaux du gouvernement israélien, à exiger du gouvernement français qu’il ne se contente pas de simples protestations de principe, mais qu’il s’engage dans des sanctions effectives, à commencer par l’exigence de visas pour les citoyens israéliens désireux de se rendre en France, et en ne les accordant pas à ceux qui ont participé aux massacres des Palestiniens.
Le Bureau national de l’ UJFP, le 28 avril 2015