Dans le cadre d’une offensive généralisée, l’occupant israélien inflige à la Palestine un châtiment collectif.
Le prétexte avancé par le gouvernement Nétanyahou est dérisoire. C’est en zone C, au milieu du bloc de colonies Gush Etzion, dans une zone annexée qui est littéralement interdite aux Palestiniens, que trois jeunes Israéliens auraient mystérieusement disparu.
Le 14 juin, le petit Ali, 7 ans est mort à Beit Laya (bande de Gaza, territoire totalement bouclé par le blocus) des suites d’un bombardement aérien. Le 19 juin, 10 raids sur la bande de Gaza ont grièvement blessé plusieurs habitants. Cinq écoles ont été touchées par les bombardements. Le 20 juin, un autre « dangereux terroriste », le petit Mohmoud, 13 ans, a été tué à Hébron. Le 22 juin, deux jeunes hommes ont été tués par balle, l’un à Ramallah, l’autre à Naplouse. Ces crimes quotidiens contre la population civile ne sont rendus possibles que parce que la communauté internationale laisse faire ou est complice.
La Justice internationale qui poursuit des criminels de guerre en ex-Yougoslavie ou au Rwanda ne poursuit pas les dirigeants israéliens qui donnent l’ordre de tuer des enfants, d’utiliser des armes interdites contre la population civile et s’apprêtent à faire alimenter de force les prisonniers grévistes de la faim, au mépris de toutes les normes internationales qui considèrent qu’une telle pratique est une torture.
L’offensive israélienne se poursuit contre les prisonniers palestiniens, en grève illimitée qui refusent l’isolement et la détention administrative. Aux prisonniers actuels s’ajoutent plusieurs centaines de Palestiniens arrêtés ces derniers jours. Il y a aujourd’hui 21 parlementaires dont le président du Parlement palestinien en prison.
Les dirigeants du gouvernement israélien le disent eux-mêmes : au-delà de la recherche des étudiants enlevés, il s’agit pour eux d’une opération d’envergure chargée « d’extirper de Cisjordanie tout ce qui est vert ». Il s’agit de détruire l’alliance récente passée entre le Hamas et l’Autorité Palestinienne qui a permis, en répondant à une aspiration populaire, de constituer un gouvernement d’union nationale. Ce gouvernement est en passe d’être reconnu par tous les pays alors que les dirigeants israéliens exigent qu’il soit considéré comme « terroriste » .
Pendant ce temps, l’épuration ethnique se poursuit dans le Néguev/Naqab où le village d’Al Araqib vient de subir sa 70e destruction. L’armée israélienne a même détruit le cimetière du village où les habitants pourchassés s’étaient réfugiés. Dans la vallée du Jourdain, les destructions de maisons se poursuivent. Et le budget alloué aux programmes de colonisation a augmenté notablement.
C’est dans un contexte aussi violent en pleine offensive israélienne généralisée qu’un acte particulièrement obscène a été commis à l’ONU : sur proposition du groupe des pays européens, c’est Israël puissance occupante qui a été élue par le biais de son représentant Mordehaï Amohaï à la vice-présidence d’une commission chargée de la décolonisation, des droits du peuple palestinien et des territoires occupés !!
L’UJFP dénonce cette complicité de l’Europe et de l’ONU avec une politique criminelle.
Elle appelle à multiplier les pressions sur les dirigeants occidentaux pour qu’ils exigent l’arrêt de l’offensive israélienne et la démission d’Israël de la commission chargée des droits des Palestiniens.
Elle appelle les citoyens du monde entier à amplifier le BDS (boycott, désinvestissement, sanctions) dont les succès sont aujourd’hui la seule chose qui effraye ce régime et limite son sentiment de toute puissance.
Le Bureau National de l’UJFP le 23 juin