Islam & Politique : la grande discorde

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Tentation gouvernementale d’interdire les « listes communautaires » aux élections municipales, recomposition de la gauche autour de la question de l’islamophobie, guerres intérieure et extérieure contre « l’hydre islamiste », injonctions à réformer l’Islam ou encore proposition de loi en vue d’interdire aux mères voilées de participer aux sorties scolaires… L’actualité médiatique et politique autour de l’Islam ne tarit pas, et l’existence politique des musulmans semble même devenir l’une des préoccupations majeures du pouvoir en place.

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L’Islam est alors à la fois un objet politique et un sujet politique. Comme objets politiques, les musulmans sont au centre de débats politiques compulsifs qui se manifestent essentiellement par la construction du voile islamique et du « terrorisme islamique » comme les dangers d’une civilisation à sauver. Comme sujets politiques, les musulmans se veulent également des acteurs de la vie politique, en particulier en se présentant aux élections municipales, ce qui fait réagir l’ensemble du champ politique -y compris la gauche- et les institutions de l’Etat.

Diversement saisie par les différents camps politiques, mais faisant bien souvent l’unanimité contre elle, l’existence politique des Musulmans et de l’islam est ainsi source d’une grande discorde dans la société française. C’est donc pour analyser cette situation d’un point de vue résolument antiraciste que l’UC Berkeley et le Decolonial International Network (DIN) organisent, avec Paroles d’honneur, un QG Décolonial sur la thématique « Islam & Politique : la grande discorde ».

Au cours du débat, nous tenterons de répondre aux questions suivantes :

1/ De l’antisémitisme à l’islamophobie, l’affaire du voile est-elle une affaire Dreyfus contemporaine ?

avec: Maboula Soumahoro, Mehdi Meftah, Ugo Palheta, Michèle Sibony et Hatem Bazian

2/ Que faut-il penser des listes dites communautaires ? Quel bilan tirer de la grande manifestation du 10 novembre ?

Françoise Verges, Denis Sieffert, Julien Salingue, Mariem Sabil et Hatem Bazian

3/ Le consensus antiterroriste est-il un moyen d’anesthésier les forces dites « progressistes » et de mater la contestation sociale ?

Raphael Kempf, Julien Salingue, Hamza Esmili, Ibrahim Bechrouri et Hatem Bazian.


Initié par le UC Berkeley islamophobia Research and documentation Project, le DIN (Decolonial International Network) et Paroles d’Honneur.

Avec la participation du CCIF, de la Fondation Frantz Fanon, du PIR, de l’UJFP et de nombreux invités.


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