Nurit Peled, universitaire israélienne : « l’éducation en Israël entraîne la société à vivre dans un traumatisme perpétuel »

Le 27 novembre 2023

Interviewée par Olga Rodriguez

Selon l’universitaire israélienne Nurit Peled : « L’éducation en Israël forme la société à vivre dans un traumatisme perpétuel ».
Spécialiste de l’enseignement des langues, chercheuse sur la thématique du racisme dans le système éducatif israélien et Lauréate du prix Sakharov 2011 du Parlement européen.
Elle déclare : « En Israël, il existe une culture raciste qui déshumanise les Palestiniens ».

La vie de Nurit Peled Elhanan est marquée par certains des événements les plus marquants de l’histoire d’Israël. Petite-fille d’un des signataires de la déclaration d’Indépendance d’Israël de 1948 -Avraham Kastnelson- et fille d’un général qui a marqué l’histoire et s’est orienté vers des positions pacifistes -Mattiyahu Peled-, elle a consacré sa vie à l’enseignement universitaire ; c’est l’une des voix les plus respectées dans son pays en ce qui concerne l’analyse de l’enseignement des langues pendant l’enfance.
Elle est connue au niveau international pour ses recherches sur la présence du racisme et de la propagande dans les manuels scolaires et dans le système éducatif israéliens. Elle a reçu le prix Sakharov pour la Liberté de l’Esprit décerné par le Parlement européen en 2011, et parmi ses livres, traduits en plusieurs langues, se distinguent « Palestine in Israeli schoolbooks » (NDLT : La Palestine dans les manuels scolaires israéliens, non traduit en français) et « Holocaust education and the semiotics of oththerness in Israeli textbooks ». (NDLT : L’apprentissage de l’Holocauste et la sémiotique de l’altérité dans les manuels scolaires israéliens, non traduit en français).
Son père, Mattiyahu Peled, était un ami du Premier ministre Yitzhak Rabin (assassiné en 1995 par un Juif d’extrême droite) et fondateur, avec le député et journaliste Uri Avnery, du Conseil de la paix pour le dialogue et contre l’occupation israélienne. Il a été l’un des premiers à rencontrer secrètement des représentants palestiniens, d’abord à Paris, et ensuite, Yasser Arafat lui-même, à Tunis.
Il y a 25 ans, lors d’un attentat à Jérusalem, le Hamas a tué la fille cadette de Nurit Peled, âgée de 13 ans. Celle-ci préfère ne pas en parler dans cette interview.
Il y a un mois, elle a été temporairement suspendue de son poste de professeur au David Yellen College, accusée par le président de l’établissement de « justifier l’acte odieux » du Hamas le 7 octobre, en ayant cité les philosophes Jean Paul Sartre et Frantz Fanon lors d’un chat privé entre professeurs de l’université sur WhatsApp : « Après tant d’années à suffoquer sous un carcan de fer, les occupés ont soudain la possibilité de lever les yeux ; quel genre de regard vous attendiez-vous à voir là ? Nous avons vu ce regard.  » (traduit de l’espagnol)
Suite à l’annonce de sa suspension, l’avocat de Nurit Peled, Michael Sfard, a publié un article dans le New York Times dans lequel il dénonce « une répression sans précédent des voix dissidentes qui critiquent la façon dont Israël mène sa guerre ».

Dans une conversation avec elDiario.es depuis Jérusalem, elle explique : « Sartre a utilisé cette citation pour parler des esclaves et [le philosophe et activiste] Frantz Fanon reprend cette idée dans son livre « Peau noire, masque blanc ». Il l’a utilisée pour parler des Noirs opprimés, je l’ai appliquée aux Palestiniens occupés. Le regard auquel il fait allusion est celui que nous avons vu le 7 octobre. Les rébellions peuvent être très cruelles, nous le savons par l’histoire : souvent, les gens qui ont été opprimés pendant si longtemps, lorsqu’ils se rebellent, ne font preuve d’aucune pitié.


Comment avez-vous vécu les attentats du 7 octobre ?

J’ai de la famille dans l’un des kibboutz. J’ai appelé ma cousine et nous avons parlé longtemps, jusqu’à ce qu’elle me dise qu’elle devait raccrocher parce qu’il y avait des tirs à côté de chez elle. Nous nous sommes envoyées des SMS toute la journée. Ils sont restés là une trentaine d’heures, mais dans leur cas, il n’y avait pas de danger car les terroristes ont été capturés avant qu’ils n’atteignent leur maison. Une maison proche de la leur a été complètement détruite.


Quelles ont été vos premières pensées ?

Je n’ai pas eu peur pour moi, mais j’ai été effrayée par ce qu’il se passait. D’abord, parce que l’État d’Israël avait intentionnellement quitté le sud.
Ils ont décidé de réduire considérablement la présence de l’armée dans cette zone, qui a ensuite été attaquée par le Hamas. Il y a quelque temps, ils ont également retiré des armes aux unités de garde des kibboutz.
Ces mesures prises par le gouvernement ont rendu possible que cela se produise.


Quelle est l’atmosphère actuelle en Israël après ces attaques du Hamas ?


Il y a des gens qui appellent à la vengeance, la plupart d’entre eux a basculé à droite ; beaucoup disent qu’il faut tuer tous les Palestiniens, même des gens de gauche. Ils traitent tous les Palestiniens de nazis. Ils prétendent eux-mêmes être les Juifs innocents et sans défense de l’Allemagne nazie, attaqués par les ennemis des Juifs sans aucune raison. C’est l’argument permanent, utilisé par le Gouvernement lui-même, bien sûr.
Il y a des cas de sanctions dans les institutions éducatives israéliennes, vous en avez fait l’expérience vous-même.
Oui, j’ai écrit dans un groupe WhatsApp fermé entre professeurs de l’université où j’enseigne, dans lequel certains ont commencé à parler des nazis. Je suis intervenue en disant que cela n’avait rien à voir avec le nazisme, parce que le nazisme est l’idéologie d’un État dôté d’une armée, qui veut éliminer et exterminer les minorités qui vivent sous sa domination. Ce n’est pas le cas ici. Nous ne vivons pas sous la domination du Hamas.
Il s’agit plutôt de rébellions, de révoltes d’esclaves ou de révoltes de peuples occupés, comme ce fut le cas par le passé en Algérie ou au Brésil. Nous nous souvenons de nombreux endroits où les révoltes étaient vraiment très cruelles, féroces, terribles. Il s’agit ici d’une révolte de personnes qui ont été opprimées pendant longtemps. C’est ce que j’ai exposé. Après cela, j’ai été sanctionnée.
Aujourd’hui, les gens ont peur de s’exprimer. De nombreux enseignants, en particulier des Arabes, sont punis ou renvoyés pour avoir dit certaines choses, et même pour avoir prié. C’est une atmosphère très tendue que nous n’avions jamais connue auparavant.


Quelle est votre situation actuelle à l’université, êtes-vous toujours suspendue ?


Non. J’ai écrit une lettre sévère au président de l’université, de même que mon avocat, spécialiste des droits civils. Le président a répondu par une lettre intégrant un blâme sévère à mon dossier, dans laquelle il répète ses accusations selon lesquelles je soutiens des organisations terroristes. Je lui ai donc répondu en l’informant que je ne ferai plus cours jusqu’à ce que cette lettre soit détruite. Quelqu’un a divulgué la conversation sur le chat. Le président de l’université a tenté de déformer mes propos et le ministère de l’Education a demandé des noms, des noms, et encore des noms. Heureusement, plusieurs collègues professeurs m’ont soutenue ; se sont plaints et sont en train de mettre en place un comité d’éthique, parce qu’ils ont commencé à craindre de telles réactions. Ce n’est plus l’Israël d’avant. Pour les Arabes, oui, mais pour les Juifs, c’est la première fois que les autorités se comportent de la sorte.

Mattiyahu Peled, père de Nurit, à côté de Yaser Arafat à Tunis en 1983, avec Uri Avnery, Mahmoud Abbas, Yarcov Arnon et Issam Sartawi, qui ont été assassinés trois mois plus tard.


Le gouvernement israélien prétend être une démocratie…

Nous avions une totale liberté d’expression, nous les Juifs. Elle n’a pas été utilisée correctement car il y a beaucoup d’autocensure, parmi les journalistes également. Mais pour les Palestiniens, cela n’a jamais été une démocratie.


Vous avez fait des recherches et écrit sur l’éducation dans les écoles et les universités israéliennes.

L’éducation en Israël est terriblement raciste. Tout le discours l’est. La question est : « Êtes-vous juif ? Oui ou non. Et si vous l’êtes, êtes-vous juif ? Et si vous l’êtes, êtes-vous un juif éthiopien, séfarade ou ashkénaze ? Cela s’accompagne d’un enseignement très traumatisant et agressif de l’Holocauste dès l’âge de trois ans, pour que les enfants vivent ce traumatisme et croient qu’il y aura bientôt un autre Holocauste qui sera perpétré par les Arabes au lieu des Allemands. Les manuels scolaires insistent vraiment sur ce point en permanence.
Cela crée un nationalisme qui se traduit par un grand nombre d’adolescents prêts à tuer n’importe quel Palestinien de n’importe quel âge, parce qu’ils pensent qu’ils sont les nouveaux nazis qui vont nous exterminer. Cette éducation peut être définie comme de la maltraitance, car elle éduque les enfants dans un traumatisme perpétuel. Le Jour de l’Holocauste, à l’âge de trois ans, on leur montre les images les plus horribles et les plus épouvantables, puis ils font des cauchemars, ils font pipi au lit. Ils en viennent à croire que tous ceux qui ne sont pas Juifs sont des nazis en puissance.
Cette éducation explique pourquoi il y a tant de gens qui disent : « tuons-les tous », parce qu’ils ont peur de n’importe qui, de tout le monde.
La société israélienne est éduquée à croire qu’il y aura un nouvel Holocauste, cette fois perpétré par des Arabes.


Il y a eu, avant le 7 octobre et aussi après, des manifestations contre Netanyahou pour différentes raisons.

La plupart des manifestations étaient dirigées contre son projet de modifier l’ensemble du système judiciaire comme s’il s’agissait d’une dictature. Après le 7 octobre, les gens veulent retourner à leur vie d’avant, en ignorant les Palestiniens, l’occupation et la pauvreté. Mais certains commencent à se rendre compte que ces questions ne peuvent être ignorées. Aujourd’hui, les manifestations visent à lui demander de ramener les otages.


Pensez-vous que dans votre pays, le nombre de personnes qui sont contre l’armée et l’occupation puisse augmenter ?

Pour l’instant, je ne pense pas. Il y a un lavage de cerveau dans la société, par le biais de l’éducation et de la propagande. Peu de gens savent ce qu’il se passe dans les territoires occupés et ne s’y intéressent pas. Et ils ont peur, ils vivent dans la peur.


Vous préconisez l’éducation comme moyen de changer cette situation à l’avenir.

À l’école, on n’apprend pas aux enfants et aux adolescents à refuser, on leur apprend à respecter l’autorité. Le jour des attentats du Hamas, comme l’armée n’était pas là, de nombreux parents et grands-parents ont pris leurs armes et sont allés dans le sud pour sauver des gens. Ils se sont vraiment battus contre le Hamas. Mais ces mêmes personnes ne se rendent pas chez Netanyahou pour protester.D’une certaine manière, ils sont très obéissants.On devrait leur apprendre à protester.
D’une certaine manière, ils sont très obéissants.
On devrait apprendre aux jeunes à ne pas faire confiance, à remettre en question l’autorité, à penser par eux-mêmes. Mais ce n’est pas le cas. En réalité ce n’est le cas nulle part dans le monde, car les écoles finissent par servir d’outils pour produire des citoyens loyaux envers l’État.
Il y a ici un État occupant et un peuple occupé, et dénoncer cela, ce n’est pas être antisémite.


Quel est, selon vous, l’avenir de Gaza et des Palestiniens qui y vivent ?

Leur situation est déjà pire qu’avant le 7 octobre. C’est terrible, mais ce Gouvernement israélien est toujours en place et les gens ne font rien pour le renverser. C’est un Gouvernement de criminels, de fondamentalistes et de racistes. Et je ne vois personne les expulser.
Mais même si nous nous demandons qui sont les politiciens qui peuvent les remplacer, nous constatons qu’ils parlent le même langage. Par exemple, Benny Gantz, l’un des chefs de l’opposition [qui a mené une offensive militaire contre Gaza en 2014], s’est vanté en 2019 d’avoir ramené Gaza « à l’âge de pierre ».
C’était son discours de campagne, c’est ainsi qu’il espérait être élu.
Je pense qu’il n’y a qu’un seul objectif : tuer des Palestiniens et prendre le territoire. Autant qu’ils le peuvent. Beaucoup parlent déjà d’implanter des colonies à Gaza.


Comment analysez-vous la réaction de la communauté internationale ?

Comme d’habitude, elle ne fait rien. En Europe et aux États-Unis, de nombreuses entreprises et industries tirent profit de cette guerre et de cette occupation.
Ils n’ont aucun intérêt à mettre un terme à cette situation. Ils se contentent de paroles. Et il y a aussi beaucoup de racisme. Il y a aussi le sentiment de culpabilité envers les Juifs et la peur d’être traité d’antisémites.


Si vous étiez une dirigeante politique, quelles mesures proposeriez-vous ?

Mettre fin à l’occupation. Immédiatement. Qu’ils sortent tous de là, qu’ils cessent d’opprimer. Qu’ils s’en aillent. Si les Palestiniens veulent une démocratie laïque, comme beaucoup d’entre eux le disent, je pense que ce serait la meilleure façon d’avancer. Un seul État pour tous.
Israël est un régime colonial et d’apartheid qui a développé une culture du racisme au nom du judaïsme.


Votre famille est très connue en Israël. Qu’est-ce que cela fait d’être la fille d’un général qui est devenu un militant de la paix ?

Mon père était exceptionnel. Il a été le premier à faire ce pas vers la lutte pour la paix. Il s’est déguisé en femme pour rencontrer Arafat. J’ai connu l’homme qui a fabriqué son déguisement à Paris.
Mon grand-père était lui aussi un homme de gauche. Il était membre d’une organisation très clandestine d’intellectuels allemands appelée le Pacte de paix, qui prônait un État binational. Il aurait dû être ministre de la santé, il l’a été dans le gouvernement pré-israélien, mais il a été puni par le Premier ministre Ben Gourion et envoyé comme ambassadeur en Suède jusqu’à sa mort.
Quant à mon père, tout ce qu’il a fait pour la Palestine, il l’a fait pour Israël, parce qu’il pensait que la meilleure chose pour nous serait la paix, avec un État palestinien.
Il a appris l’arabe, il a étudié la culture arabe, parce qu’il pensait que lorsque l’on se connait, on peut vivre ensemble. Il a reçu des menaces, il a payé le prix fort pour cela. Mais il ne l’a jamais regretté.


Qu’est-ce que c’est que de vivre avec un point de vue minoritaire en Israël ?

Ce n’est pas facile. Je suis respectée en tant qu’enseignante et spécialiste de l’éducation linguistique de la petite enfance, je suis considérée comme l’une des principales chercheuses dans ce domaine. Mes élèves sont très importants pour moi : ils apprennent, et une fois qu’on a appris, on ne peut pas désapprendre. Je travaille dans ce domaine depuis plus de 30 ans. Tout le monde sait qui je suis et comment je pense.
Aujourd’hui, mes livres sur le racisme sont complètement ignorés ici. Ils ont été traduits en six langues, ils sont vendus dans de nombreux pays ; ils sont utilisés dans les universités étrangères, y compris dans les universités palestiniennes, où l’on ne m’inviterait pas à parler à cause de la campagne BDS [boycott d’Israël], mais où l’on étudie mon livre. Mais ici, pas une seule mention. C’est cet aspect qui est ignoré dans mon pays, il n’est pas abordé lorsque je publie un livre. Mais je fais ce que je pense devoir faire.


Que peuvent faire les sociétés civiles du monde face à ce qui se passe en Israël et en Palestine ?

Soutenir. La cause palestinienne est largement passée sous silence en Europe et dans le monde occidental. Il est important de connaître l’histoire de la Palestine et des personnes qui soutiennent les Palestiniens ici en Israël.
C’est très important. Et il ne faut pas se laisser emporter par le récit de la victimisation : les Juifs ne sont pas des victimes ici.
Il y a ici un État occupant et un peuple occupé. S’opposer à cette occupation n’est pas être antisémite.


Vous parliez tout à l’heure du racisme à l’intérieur d’Israël, au-delà du racisme à l’égard des Palestiniens.

Oui, ici, les Juifs éthiopiens sont pratiquement obligés de se reconvertir au judaïsme, y compris par la circoncision, même à l’âge de 70 ans. Ils sont également contraints de changer de nom pour un nom juif. Personne n’en parle. Il y a ici des Juifs qui ne peuvent pas pratiquer leur propre culture, leurs propres coutumes religieuses. Il faut que cela se sache. Ce type de régime, qui n’est pas seulement un régime colonial de colons, mais aussi un régime d’apartheid, est très raciste.
Il s’agit d’une ethnocratie dans laquelle un groupe ethnique, un très petit groupe de Juifs, domine tous les autres groupes, les Arabes mais aussi les autres Juifs. Les Juifs arabes ont été amenés en Israël pour remplacer les Juifs exterminés en Europe, parce qu’une population juive était nécessaire pour avoir une majorité dans l’État. Ils ont été amenés pour des raisons purement démographiques, comme les Éthiopiens plus tard. Personne ne voulait d’eux tels qu’ils étaient. Ils ont donc dû abandonner leur culture, leur langue, leur musique, leurs coutumes religieuses, leurs noms, tout. Et le traitement qui leur est réservé est raciste.

Il y a différents niveaux, pour ainsi dire….

Les citoyens palestiniens sont discriminés par la loi. Il existe environ 65 lois racistes en Israël à l’encontre des citoyens palestiniens. Les Juifs éthiopiens, qui vivent dans ce que l’on appelle le colonialisme interne, font l’objet de discriminations sociales. Ils sont maltraités par la police. À cause de la couleur de leur peau. Il y a différentes strates (NDLT de discrimination). Ensuite, il y a les Juifs arabes, qui sont ici depuis quatre générations et qui sont toujours victimes de discrimination. Les gens devraient le savoir.
Le racisme ne s’arrête pas aux postes de contrôle israéliens. Il se poursuit dans notre société, dans la société juive. Cette prétention d’Israël à se présenter comme un pays occidental, qu’est-ce que cela signifie ? Nous ne sommes en aucun cas des occidentaux. Une culture du pouvoir, du racisme et de la cruauté s’est développée ici au nom du judaïsme. Mais ce n’est pas du tout le judaïsme. Il faudrait que cela se sache et que l’on cesse de déshumaniser les Palestiniens, qui sont le maillon faible de l’équation.

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