Cette manifestation était organisée par l’association locale « Couleurs variées ».
Gaza sort la tête haute de 50 jours d’attaque, malgré plus de 2 000 morts, 100000 blessés et des ruines partout. La résistance a étonné le monde entier et dérouté Israël qui n’a pas réussi :
– A pulvériser Gaza
– A vaincre les groupes armés de la résistance
– A supprimer les tunnels
et qui a perdu une soixantaine de soldats sans réussir, contrairement à de précédents épisodes guerriers, à resserrer les rangs dans la population d’Israël. Les Israéliens juifs se divisent.
· Même si les opposants au militarisme à outrance restent ultra-minoritaires, le mythe d’un peuple juif soudé face à un monde hostile se délite. Des fascistes crient mort aux arabes et aux gauchistes qui manifestent contre les meurtres de civils à Gaza et ils viennent faire le coup de poing dans les manifestations.
· À l’université de Tel Aviv, des profs ont fait une conférence dénonçant l’administration qui menace de sanctions ceux qui critiquent le siège de Gaza. A quand une participation de ces universitaires au boycott de l‘intérieur et leur soutien déclaré au boycott culturel ?
En revanche, du côté des Palestiniens qui subissent l’occupation, les rangs se resserrent.
· De plus en plus de Palestiniens de 48, ceux qui ont la citoyenneté israélienne, dénoncent les discriminations de l’apartheid.
· En Cisjordanie, les manifestations de solidarité avec Gaza ont été nombreuses et violemment réprimées par l’armée et la police, arrestations et meurtres ont continué. Cela n’empêche pas la population de se joindre de façon croissante au boycott des produits israéliens.
· Le gouvernement d’Union nationale Fatah-Hamas reste à l’ordre du jour et les représentants du Hamas ont été partie prenante des discussions autour du cessez-le-feu illimité qui est en vigueur.
Mais ce cessez-le-feu n’apporte pas de réponse aux questions fondamentales. Les mos d’ordre immédiats restent plus que jamais la levée du siège, la reconstruction du port et de l’aéroport et la restitution des droits de pêche. Et, au-delà, c’est du droit au retour des réfugiés et de la reconnaissance des droits du peuple palestinien sur sa terre qu’il s’agit.
Il est fondamental de maintenir une mobilisation en soutien à la résistance palestinienne pour que l’épreuve terrible des deux mois d’assaut sur Gaza n’ait pas été vécue en vain jusqu’à une prochaine attaque sioniste.
L’UJFP assume la responsabilité de participer au mouvement de soutien à la résistance palestinienne en dénonçant le rapprochement fallacieux entre judaïsme et sionisme. L’UJFP est une organisation juive laïque qui refuse l’injonction d’organisations comme le CRIF à s’aligner sur la politique israélienne. La critique du sionisme est aussi vieille que le sionisme. Or, par un tour de passe-passe orchestré à la fois par Israël et par la coalition occidentale qui a intérêt à sa politique, ce refus du sionisme est présenté comme de l’antisémitisme. Nous rejetons totalement cet amalgame et nous inscrivons dans une tradition de lutte contre toutes les oppressions et dictatures.
A ce titre, nous dénonçons l’imposture qui nie depuis 60 ans les droits des Palestiniens sur leur terre en instrumentalisant le souvenir du génocide nazi. Comme vous l’a écrit Richard Wagman, qui n’a pas pu venir aujourd’hui, « nous ne marchons pas dans la combine, nous préférons marcher dans la rue avec nos camarades du mouvement de solidarité avec le peuple palestinien ».
Dans les manifestations et rassemblements, nous appelons à poursuivre et amplifier la campagne BDS. Le boycott des produits israéliens est à la portée de tout un chacun. Mais aussi le boycott culturel et le boycott sportif peuvent avoir un retentissement puissant et gêner Israël dans sa tentative de se donner une image respectable alors que c’est un État voyou. Le désinvestissement de grandes entreprises commence à porter des coups à l’économie israélienne dont les ténors s’inquiètent. Quant aux sanctions internationales, elles se font attendre. Continuons à les exiger !
Pour l’UJFP, Sonia Fayman