Intervention de Michèle Sibony au concert Jazz for Palestine le 30 juin 2025

jazz for palestine Intervention de Michèle Sibony au concert Jazz for Palestine le 30 juin 2025
copyright Julia Salmon

Bravo d’être là pour la Palestine !

Bravo à tous les signataires de cette belle tribune pour Gaza, tous musiciens ou dans le domaine de la musique !

Ceux qui nous ont martelé que l’art ne devait pas se mêler de politique, afin d’interdire la parole des artistes contre le génocide, ne connaissent pas le Jazz, musique de résistance par excellence.

Bravo d’être là, car il faut du monde pour lutter contre un génocide. Surtout quand plusieurs gouvernements puissants et coalisés dont le nôtre le financent entièrement, assistent l’exécuteur par tous les moyens, militaires, politiques, financiers, industriels, juridiques médiatiques …

Que dire sur Gaza que nous ne sachions tous déjà…personnellement je n’ai plus de mots. J’ai épuisé les énumérations d’horreurs, d’exécutions systématiques, de bombardements systématiques, de destruction systématique, de tortures systématiques…

Gaza c’est l’épouvante de l’avenir qui nous est à tous programmé. Si nous baissons la tête nous serons demain les serfs soumis à un pouvoir seigneurial illimité. L’épouvante aussi pour nous les juifs de ce qui prétend être fait en notre nom et veut nous intégrer de gré ou de force dans les projets éradicateurs d’un Occident impérialiste. Pour ceux qui seraient tenté d’assimiler tous les juifs à Israël – comme le font les gouvernements occidentaux d’ailleurs en assimilant antisionisme et antisémitisme – il faut regarder le rôle central des associations juives aux USA, au Canada dans la révolte des campus et en grande Bretagne. Et aussi leur rôle en Allemagne et en France, malgré la répression renforcée dans ces deux pays, dans l’organisation du refus et le mouvement de solidarité avec la Palestine, et par exemple dans l’organisation du premier congrès juif antisioniste mondial à Vienne du 13 au 15 juin dernier. Mais nous sommes encore trop peu, tous, juifs ou non, à nous manifester. Il est vrai que les moyens d’empêcher la parole sont importants. A présent, toutes des universités israéliennes, après la répression et le silence qui ont été imposé par leur direction, arborent quotidiennement le drapeau noir symbole de l’illégalité et prennent la parole contre le génocide. Autant on peut déplorer le basculement de toute une société dans le fascisme, autant annuler les expressions de révolte et de solidarité israéliennes qui montent, serait une erreur éthique. À moins qu’on ne cherche à répondre à l’éradication par une autre. Car ces expressions sont le seul germe de changement radical possible du côté de la population juive israélienne. Même mineures elles montrent qu’il est possible de se décaler des discours de propagande qui ont infecté toute la société.

On constate une véritable hémorragie d’Israéliens qui quittent le pays pour l’Europe en général, sont-ils devenus antisionistes, ou bien ne supportent-ils plus ce qu’est devenu leur pays leur société ? Pour beaucoup, il s’agit juste d’attendre que « ça se calme » pour revenir et reprendre « comme en 40 » admirez l’expression comme en 40 et ses implications ambivalentes. Repartir comme en 40 c’est repartir en guerre avec enthousiasme, mais c’est aussi recommencer les mêmes erreurs, la même domination coloniale, le même suprémacisme qui conduit inéluctablement à des 7 octobre.

Ce qu’il faut réfléchir, c’est ce à quoi on nous prépare depuis le début, Gaza va être rasée, vidée de ses habitants par les armes, par la famine, par l’expulsion, (des entreprises israéliennes sont aujourd’hui payées pour chaque maison détruite à Gaza) et après ? Tout ira bien ! Circulez y’aura plus rien à voir. C’est d’abord oublier les fronts secondaires : la Cisjordanie persécutée quotidiennement par des milices coloniales protégées par l’armée, et les Palestiniens de l’intérieur, ceux qui sont citoyens d’Israël discriminés, et depuis le 7 octobre 2023 paralysés par la répression qui s’abat sur eux dès qu’ils bougent. Je dis « fronts » parce que c’est ainsi que ce régime (et je dis régime pas gouvernement) a toujours conçu la rencontre avec les Palestiniens, depuis les premiers penseurs du sionisme jusqu’à nos jours. Théodore Herzl écrivait en 1895 : nous essayerons de faire passer la population miséreuse de l’autre côté de la frontière, en lui procurant du travail dans les pays de transit tout en lui refusant tout emploi dans notre propre pays. Israël Zangwill sioniste juif britannique écrivait en 1904 : « nous devons être prêts à les chasser de la terre par la force de l’épée comme nos ancêtres l’ont fait aux tribus qui l’habitait. Ce ne sont que deux exemples dans la longue liste des prévisions de tous les fondateurs. Depuis la Nakba, la grande expulsion qui n’a pas été réalisée par l’extrême droite mais par la gauche des mouvements sionistes de 48, à l’apartheid, la séparation promue et mise en place par des gouvernements travaillistes, et jusqu’au génocide d’aujourd’hui pour ceux qui sont restés, tous les gouvernements israéliens du régime sioniste ont activement participé à l’annihilation du peuple palestinien indigène.

On ne fera pas l’économie des conséquences et de la réflexion : cela ne peut se passer comme si de rien n’était, le régime qui préside au massacre au nom de tous les juifs, doit tomber, et ce régime c’est bien au-delà de Netanyahu celui de l’état suprématiste juif, celui du sionisme.

Le professeur philosophe mathématicien religieux Yeshayiahu Leibowitz dans une discussion avec Eyal Sivan (dans le film éponyme) déclarait à peu près : ce ne sont pas les victimes qui doivent s’interroger sur leur nature, ce sont les bourreaux. Ce sont les bourreaux qui devront s’interroger demain sur ce qu’ils ont fait et au nom de quoi ils l’ont fait.

Si en France, en régime républicain, on ne comprend plus très bien ce que signifie un État de tous ses citoyens, c’est parce qu’en France aussi on est en train de nous faire avaler la citoyenneté à deux vitesses, avec les lois contre le séparatisme et autres libellés tout aussi débiles, mais visant toutes une minorité nationale soi-disant entriste ou infiltrée, et ce n’est qu’un début. Le sionisme émanation de l’Europe impériale a installé les pratiques coloniales les plus viles en Palestine, et comme le disait Aimé Césaire, dans son discours sur le colonialisme, ces pratiques reviennent ensuite en métropole, en un « choc en retour ». Voici ce qu’il dit sur le nazisme comme retour des pratiques coloniales à l’intérieur de l’Europe, et chacun pourra transposer les situations et les termes :

Et alors, un beau jour, la bourgeoisie est réveillée par un formidable choc en retour : les gestapos s’affairent, les prisons s’emplissent, les tortionnaires inventent, raffinent, discutent autour des chevalets.

On s’étonne, on s’indigne. On dit : « Comme c’est curieux ! Mais, bah ! C’est le nazisme, ça passera ! » Et on attend, et on espère ; et on se tait à soi-même la vérité, que c’est une barbarie, mais la barbarie suprême, celle qui couronne, celle qui résume la quotidienneté des barbaries ; que c’est du nazisme, oui, mais qu’avant d’en être la victime, on en a été le complice ; que ce nazisme-là, on l’a supporté avant de le subir, on l’a absous, on a fermé l’œil là-dessus, on l’a légitimé, parce que, jusque-là, il ne s’était appliqué qu’à des peuples non européens ….

Et il rappelle plus loin : …l’action coloniale, l’entreprise coloniale, la conquête coloniale, fondée sur le mépris de l’homme indigène et justifiée par ce mépris, tend inévitablement à modifier celui qui l’entreprend ; que le colonisateur qui, pour se donner bonne conscience, s’habitue à voir dans l’autre la bête, s’entraîne à le traiter en bête, tend objectivement à se transformer lui-même en bête. C’est cette action, ce choc en retour de la colonisation qu’il importait de signaler.

Dans le grand mouvement de la décolonisation et des indépendances du tiers monde , il y a une décolonisation qui n’a pas été faite c’est celle des colons, ce qui nous vaut aujourd’hui la colonialité du monde. Les puissances coloniales, la France en tête, ont littéralement recyclé leur colonialisme dans leurs métropoles et dans leur vision impériale du monde. Sans décolonisation du régime sioniste et de ceux qui jouissent des privilèges du colonialisme en Palestine, il n’y aura qu’une reconduction en pire de ce qui se passe, et cette reconduction rejaillira aussi sur nos sociétés en choc en retour, sur ce tout ce qui sera possible et tout ce qui sera permis. – Au fait, nous sommes aujourd’hui le 30 juin, anniversaire de l’indépendance du Congo le 30 juin 1960, un pays où la colonisation belge a tué 10 millions de personnes.

Voici un extrait de l’appel au boycott académique et culturel d’Israël, des artistes et travailleurs de la culture palestiniens : nous sommes plus de 20 ans plus tard, et les tergiversations soi-disant apolitiques doivent céder le pas à une mobilisation artistique et culturelle massive. Car c’est l’impunité accordée à Israël à tous les niveaux y compris artistique et culturel qui permet la continuation de l’annihilation.

La Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI) a été lancée en 2004 afin de contribuer à la lutte pour la liberté, la justice et l’égalité des Palestiniens. Elle prône le boycott des institutions académiques et culturelles israéliennes en raison de leur complicité profonde et persistante avec le déni par Israël des droits des Palestiniens garantis par le droit international.

PACBI, s’engage à respecter la liberté d’expression telle que stipulée dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations unies (PIDCP) et, à ce titre, rejette, par principe, le boycott des individus en raison de leur opinion ou de leur identité (comme la citoyenneté, la race, le sexe ou la religion).

Abstenez-vous de participer à toute sorte de coopération, collaboration ou projet culturel conjoint, académique ou culturel, avec des institutions israéliennes ;

Faites-vous les porte-parole d’un boycott complet des institutions israéliennes aux niveaux nationaux et internationaux, y compris de la suspension de toute forme de financement et de subvention pour ces institutions ;

Promouvez le désengagement d’Israël par les institutions universitaires internationales ;

Travaillez à la condamnation de la politique israélienne en poussant à l’adoption de résolutions par les organisations et associations académiques, professionnelles et culturelles ;

Demain nous devrons tous répondre du génocide devant nos enfants et nos petits-enfants, il faudra au moins pouvoir dire qu’on a refusé et qu’on a lutté .. Nous pourrons au moins transmettre çà, on ne s’est pas tu devant l’inacceptable.

Le monde a besoin d’une musique de résistance, il a besoin du Jazz.

Alors prenez vos trompettes, vos saxos, vos clarinettes vos percussions, vos voix, et venez dans les manifs pour la Palestine, et jouez le Jazz de la résistance et de la liberté. Jouez pour qu’on vous entende jusqu’à Gaza.

La prochaine manif à Paris, c’est samedi 5 juillet.

La vidéo de son intervention !

La tribune

Jazz for Palestine : ériger notre humanité en boussole

Cette tribune a pour but de réunir les voix des artistes et travailleur·ses issus du monde du jazz et des musiques improvisées, autour d’une série de revendications urgentes en soutien au peuple palestinien et contre le génocide en cours à Gaza. Il y a des moments dans l’Histoire où l’on ne peut plus se taire sans être complice. Celui-ci en est un. Qu’est-ce que le jazz dit à la Palestine ?

Cette tribune rassemble déjà plus de 1000 signataires. Une grande soirée de soutien sera organisée à Paris le 30 juin à la Petite Halle de la Villette, afin de recueillir des fonds qui seront reversés à des associations venant en aide à la population gazaouie.

Il y a des moments dans l’Histoire où l’on ne peut plus se taire sans être complice. Celui-ci en est un. Qu’est-ce que le jazz dit à la Palestine ?

De l’auto-censure des artistes

Avant d’entrer dans le détail des revendications, nous souhaitons partager un premier constat sur le caractère particulier de nos métiers et les implications sur nos comportements en ce qui concerne la diffusion de nos opinions politiques. Nous sommes bien conscients qu’en tant que personnes résidant dans le nord global, détenteur.ices de passeports européens, nous bénéficions d’un statut privilégié dans l’ordre mondial impérialiste dans lequel nous vivons. Cependant, à l’échelle de notre société, nous sommes pour la plupart des précaires, dont la subsistance dépend de notre intégration au sein d’une micro-économie complexe : artistes, programmateurs, journalistes, agents, clubs, bars, cafés, salles de spectacle, festivals, organismes de subvention et autres institutions. Dans ce contexte, parfois décrit comme une « gig economy », il existe une peur que l’expression publique de notre soutien envers des causes politiques se paie de conséquences matérielles et d’une précarité redoublée. Ce sentiment d’auto-censure latente est partagé par de nombreux artistes et travailleur.se.s des secteurs culturels.

Notre initiative, qui a pour but premier d’apporter son soutien à la population de Gaza et de réclamer l’arrêt du génocide en cours, veut également servir de plateforme pour réunir tous.te.s les artistes indigné.es par la situation, les sortir de l’isolement, les intégrer dans une démarche collective, et rompre le silence assourdissant des milieux culturels. Nous ne sommes pas seul.es ! L’union fait la force.

Nous avons conscience que nous ne sommes qu’une goutte d’eau dans un océan, mais à l’image de l’espoir qu’a suscité l’opération de la flotille de la liberté à travers le monde, et des nouvelles initiatives citoyennes qu’elle a engendrées, nous souhaitons contribuer également là où nous sommes et comme nous le pouvons, à faire en sorte que cet élan de solidarité et cette dynamique mondiale au sein des sociétés civiles puissent avoir un impact sur l’action de nos gouvernements qui ont une responsabilité majeure dans ce qui se joue. 

Le jazz, musique d’émancipation et de résistance des opprimés :

Nous tenons également à rappeler notre attachement aux valeurs de résistance et d’émancipation des peuples opprimés qui sont à la racine de cette tradition musicale.

Cette musique dont nous nous réclamons, que certains appellent « jazz », d’autres « Black American Music », est issue d’une tradition qui prend ses racines dans la résistance et l’émancipation des noirs aux Etats-Unis. Elle est liée à l’esclavage, à la libération, au mouvement des droits civiques, contre l’oppression et pour l’égalité des droits. Une musique qui conteste l’ordre établi. Nombreux ont été les musicien.ne.s qui se sont engagés dans ces combats (Abbey Lincoln, Max Roach, John Coltrane, Charles Mingus, Nina Simone, la liste est longue…). Des combats qui étaient étroitement enchevêtrés aux luttes des peuples des pays colonisés par les puissances européennes en Afrique et en Asie.

En tant qu’Européens, nous avons parfois tendance à oublier, ou à dissocier (volontairement ou inconsciemment…) toute la dimension politique et spirituelle qui fait partie intégrante de cette tradition musicale, pour la traiter comme un pur objet esthétique, voire comme un simple bien culturel de consommation. 

Nous inscrivons les revendications qui vont suivre dans la continuité historique des luttes anti-colonialistes et anti-impérialistes pour l’émancipation des peuples contre leurs oppresseurs : de la révolution haïtienne, algérienne, vietnamienne, et de tous les peuples colonisés d’Afrique et d’Asie, de la lutte des sud-africains contre l’apartheid et bien sûr de la lutte des afro-américains aux Etats-Unis.

Nous ne voulons pas d’un monde dans lequel on tue les enfants :

Nous demandons en urgence : 

  • Un cessez-le-feu immédiat et la fin du blocus humanitaire à Gaza
  • La reconnaissance de l’Etat palestinien par l’Etat français
  • La suspension de l’accord UE-Israël
  • L’arrêt immédiat des livraisons d’armes par la France (cf enquêtes de l’Humanité et de Off Investigation)
  • La fin de l’impunité d’Israël sur le plan international et la mise en place de sanctions économiques
  • La libération de tous les otages et la comparution des auteurs de crimes de guerre devant les instances de justice internationale

Nous dénonçons le caractère colonial de la politique de l’Etat d’Israel qui bafoue le droit international en toute impunité (colonisation des terres, contrôle des populations, emprisonnements illégaux, crimes de guerre, maintien d’un état d’apartheid qui ne garantit pas l’égalité des droits) avec le soutien des puissances occidentales (livraison d’armes, impunité face au droit international).

Il ne peut y avoir de paix sans égalité des droits sur ce territoire. Nous soutenons les palestinien.ne.s et israélien.ne.s qui se battent pour une alternative réellement démocratique, qui accordera les mêmes droits à tous les habitants de la région. 

Nous déplorons la faillite de nos Etats occidentaux, et en particulier de l’Etat français, qui a laissé éclater aux yeux du monde son double discours face au respect du droit international. Nous encourageons à la multiplication d’actions citoyennes comme l’opération de la flotille de la liberté, ou la marche organisée dans les pays du Maghreb afin de contraindre nos gouvernements à agir pour mettre fin à ces massacres de populations civiles.

Nous tenons à également exprimer notre solidarité et notre soutien à tous les juif.ve.s à travers le monde qui souffrent à la fois physiquement et psychologiquement de cette situation. L’antisémitisme est un fléau à combattre, dont nous déplorons l’accroissement encouragé aujourd’hui par la politique génocidaire menée par le gouvernement israélien, ainsi que par la complicité des Etats occidentaux qui entretiennent et relayent sa propagande.

Nous saluons le travail courageux mené par des organisations juives comme l’UJFP (l’Union Juive Française pour la Paix), TSEDEK, ou encore Jewish Voice for Peace aux Etats-Unis, ainsi que toutes les voix juives en France et dans le monde qui s’élèvent contre la politique du gouvernement israélien pour défendre des valeurs d’humanité, au prix de tensions au sein de leurs familles ou de leurs communautés.

Nous rappelons notre engagement contre tous les racismes : l’antisémitisme, la négrophobie, l’islamophobie, et toutes les formes de rejet de l’autre basées sur la race. Nous rappelons que la race n’est en aucun cas une catégorie biologique mais une construction sociale et historique fabriquée en Europe, intrinsèquement liée à la traite négrière et aux entreprises de colonisation, qui influence le destin social des individus et l’ordonnancement du monde depuis le XVIème siècle.

De la responsabilité des médias mainstream et de la classe politique au pouvoir : 

Nous souhaitons également dénoncer la couverture médiatique des médias mainstream français et de la classe politique au pouvoir, qui se fait le relai de la propagande du gouvernement israélien, et qui contribue à opérer une inversion totale des valeurs en faisant passer l’extrême-droite pour les nouveaux défenseurs des juif.ve.s, et la gauche antiraciste pour des antisémites.

Nous rappelons que l’antisémitisme est un racisme dont les racines sont profondément ancrées en Europe, qui a été le théâtre il y a seulement quelques décennies du massacre de près de 6 millions de juifs, par le régime nazi, et avec la complicité de l’Etat français sous occupation. Il s’agirait de ne pas avoir la mémoire courte.

Nous dénonçons la criminalisation d’Etat sans précédent qui a eu lieu ces derniers mois, envers les personnes critiques de la politique du gouvernement israélien et des soutiens à la cause palestinienne. Dans les universités, les manifestations, et plus récemment avec la dissolution scandaleuse du collectif Urgence Palestine. En relayant la propagande du gouvernement israélien, qui met un signe égal entre sionisme et judaisme ou entre antisionisme et antisémitisme, et en refusant de mettre un terme à la livraison d’armes, l’Etat français se rend complice des agissements du gouvernement israélien et contribue à mettre en danger les juif.ve.s de France et du monde.

Nous condamnons également la banalisation des discours racistes, et d’une islamophobie décomplexée qui se déverse sans honte sur tous les plateaux de télévision et dans la bouche de nos ministres. On y instaure une atmosphère de soupçon permanent à l’égard d’une communauté, en érigeant la figure du « musulman » comme le nouvel ennemi de l’intérieur. La diffusion des théories délirantes du « grand remplacement » et l’emploi récurrent d’expressions comme « islamo-gauchisme » ne manquent pas de nous rappeler les théories complotistes et antisémites de la première moitié du XXème siècle invoquant le « judéo-bolchévisme ».

On étouffe, l’atmosphère devient irrespirable, et pendant ce temps, à quelques kilomètres, on tue à Gaza des dizaines de milliers d’enfants, femmes et hommes, au nom de la défense de la civilisation… Ce n’est pas un cauchemar, c’est bien la réalité… Comment avons-nous pu tomber si bas ?

Notre humanité comme boussole : 

Dans ce tumulte et ce chaos, on sent comme une odeur bizarre, les valeurs qu’on nous avait transmises se révèlent être des fictions, la France des droits de l’homme se rend complice de crimes de guerre tout en reniant sa ligne diplomatique historique. C’est bien l’odeur du flétrissement d’un modèle capitaliste et impérialiste en agonie, destructeur de l’environnement, et qui utilise l’économie de guerre et la tentation fasciste comme des derniers recours pour sa survie. Dans ce moment crucial, il nous revient de ne pas céder à la résignation et à nous lever pour exiger et construire un monde meilleur, fondé sur la justice, l’égalité, la solidarité, le partage, et l’amitié entre les peuples. 

Malgré tous ces signaux alarmants, nous constatons ces dernières années un nouveau souffle et de nouvelles solidarités au sein des mouvements de résistance citoyens des populations civiles à l’international. Des mouvements de nature et de degrés divers (les printemps arabes, Black Lives Matter, les gilets jaunes) qui ont contribué à la mise en circulation d’idées et encouragé de nouvelles connivences au sein des mouvements antiraciste, feministe, écologiste, queer, anti-impérialiste et anticapitaliste, qui dialoguent, s’influencent, et créent de nouvelles alliances afin de lutter contre la montée du fascisme et de la réaction sous toutes ses formes en Europe et ailleurs.

A l’heure où nos dirigeants, par leurs discours et leur inaction, exposent leur faillite morale à la face du monde, il nous faut faire bloc et répondre face à l’horreur, aux discours de haine, et ériger notre humanité en boussole. 

FREE PALESTINE


Signataires (ici les 1200 premiers, la liste sera mise à jour au fur et à mesure) : 

Émile Parisien, Isabel Sörling, Eric Legnini, Alain Jean-Marie, Erik Truffaz, Leïla Martial, Pierrick Pédron, Anne Paceo, Bojan Z, Sophye Soliveau, Arnaud Dolmen, Cyril Atef, Naïssam Jalal, Samy Thiébault, André Minvielle, YOM, Flore Benguigui, Brice Wassy, Baptiste Herbin, Robinson Khoury, Jeanne Michard, Théo Ceccaldi, Yazz Ahmed, Gabi Hartmann, Neil Saidi, Célia Kameni, Léon Phal, Sélène Saint-Aimé, Quentin Ghomari, Dafné Kritharas, Gautier Garrigue, Sophie Fustec (La Chica), David Linx, Illyes Ferfera, Tony Tixier, Sylvain Romano, Charlotte Planchou, Noé Codjia, Simon Chivallon, Cynthia Abraham, Léonardo Montana, Lou Tavano, Philippe Soirat, Yoni Zelnik, Pablo Campos, Sandro Zerafa, Rémi Vignolo, Corentin Giniaux, Lina Belaïd, Antonin-Tri Hoang, Ton Ton Salut, Guillaume Perret, Romain Pilon, Lukmil Perez, Alexis Valet, Lucile Chriqui, Marino Palma (El Duende), Karl Jannuska, Luc Isenmann, Lisa Cat-Berro, Christophe Panzani, Lynn Adib, Enzo Carniel, Yacine Boulares, Adèle Viret, Benoît Delbecq, Maë Défays, Gauthier Toux, Ricardo Izquierdo, Philippe Maniez, Thomas Gomez, Pierre Perchaud, Christian Benichou-Brenner, Ludivine Issambourg, Gabriel Gosse, Clélya Abraham, Melvin Marquez, Guilhem Flouzat, David Timsit, Tiss Rodriguez, Ellinoa, Léo Jassef, Jules Jassef, Florent Nisse, Théo Moutou, Tao Ehrlich, Mehdi Chaïb, Etienne Renard, Paul Jarret, Olivier Laisney, Reza Ackbaraly, Martin Cazals, Viktor Nyberg, Laure Sanchez, Plume, Adrien Sanchez, Keïta Janota, Mokhtar Samba, Tony Paeleman, Sophie Charbit, Fred Pasqua, Yoann Serra, Camille Prenant, Noé Huchard, Christelle Raquillet, Rob Clearfield, Carl-Henri Morisset, Charlotte Wassy, Victoria Alexanyan, Katia Schiavone, Samuel F’hima, Daniel Zimmermann, Damien Varaillon, Valentin Ceccaldi, Ellen Birath, Rodolphe Lauretta, Mathias Levy, Alexandre Perrot, Élie Martin-Charrière, Suzanne Ben Zakoun, Gustave Reichert, Josiah Woodson, Ferdinand Doumerc, Robin Antunes, Luca Fattorini, Bastien Brison, Dexter Goldberg, Nicolas Dary, Matteo Pastorino, César Poirier, Caloé, Julien Loutelier, Alexis Bourguignon, Anissa Nehari, Stefano Lucchini, Coline Chazaux, Gabrielle Sandman, Jean Dousteyssier, Benjamin Dousteyssier, Clement Daldosso, Paco Andreo, Jean-François Bonnel, Etienne Manchon, Yannick Benoit, Mathieu Najean, Nicholas Thomas, Jean-Philippe Scali, Bjorn Ingelstam, Arthur Henn, David Paycha, Matteo Bortone, Manu Forster, Joë Santoni, Zacharie Abraham, Bruno Schorp, Stéphane Tsapis, Serge Merlaud, Sara Longo, Jules Regard, Hippolyte Fevre, Loris Pertoldi, Mario Orsinet, Juliette Minvielle, Alexey Asantcheeff, Marion Chrétien, Benjamin Lopez, Daniel Gassin, Juliette Balland, Juliette Davis, Elsa Viguier, Jean-Yves Abecassis, Ossian Macary, Baptiste de Chabaneix, Vladimir Médail, Tom Olivier-Beuf, Eli Frot, Agathe Francopoulo, Nicolas Algans, Clement Trimouille, Pierre Pollet, Julien Dubois, Pierre-Antoine Badaroux, Élie Akkouche, Léo Jeannet, Maxence Ravelomanantsoa, Hugo Van Rechem, Yann-Lou Bertrand, Mario Ponce-Enrile, Sébastien Beliah, Sara Miette, Joachim Machado, Malte Arndal, Guillaume Guedin, Oscar Viret, Jesus Vega, Sylvain Cathala, Tom Peyron, Jî Drû, Julien Pontvianne, Eric Schultz, Alexandre Etzi, Lilian Mille, Sébastien Jarousse, Boris Blanchet, Thomas Galliano, Sébastien Llado, Bastien Weeger, Mathieu Bellon, Gabriel Levasseur, Félix Hardouin, Vincent Tortiller, Thomas Julienne, Francesco Ciniglio, Clément Simon, Laurent Fradelizi, Louis Gachet, Xavier Belin, Adrian Chaillou, Tanguy Jouanjan, Mathieu Scala, Antonin Fresson, Manon Brimaud, Pablo Murgier, Inès Matady, Martin Bolton, Daoud Ben Abdeslam, Simon Martineau, Gabriel Pierre, Levi Harvey, Raynald Colom, Michael Gimenez, Thibaud Merle, Chloé Lecerf, Tristan Guillaume, Vincent Robineau, Ophélie Luminati, Sifal Amara, Fausta Federici, Musina Ebobisse, Jérémie Lucchese, Jérôme Masco, Larry Browne, Robin Magord, Charlène Loubette, Olivier Le Goas, Roman Reidid, Louis Prado, Martin Declercq, Thomas Mestres, Lydia Lawson, Baptiste Ferrandis, Orane Donnadieu, Antoine Bonvoisin, Noé Moureaux, Oudin Marcello, Théo Lanau, Robine Petit, Chloé Cassandre, Fanny Meteier, FRANTX, Amina Mezaache, Elisa Lécuyer, Fiona Feeley, Feride Boz, Mauro Gargano, Pierre-Antoine Savoyat, Renan Richard-Kobel, Jules Billé, Thomas Gaucher, Zacharie Ksyk, Hugo Jarry, Sarah Klenes, Antonin Puyo, Adrien Duterte, David Moatty, Claire Nouet, Yorick Geiller, Tom Lambrecht, Loni Cornelis, Thomas Letellier, Alexandre du Closel, Louis Gaffney, Carmen Perianes, Sami Khalfoune, Marco Luparia, Juliette Delas, Sol Léna-Schroll, Pierre-Eden Guilbaud, Flora Bonnet, Milàn Tabak, Bastien Ferrez, Sophie Bernado, Lauren Mareschal, Cong Minh Pham, Sandro Torsiello, Baptiste Techer, Fabien Debellefontaine, Julian Babou, Jérôme Martineau-Ricotti, Thomas Mestres, Pierre Latute, Pierre Richeux, Cindy Pooch, Maïlys Maronne, Alessandro Bonifacio, Mohamed Najem, Ludovic Ernault, Elora Antolin, Auguste Caron, Claudine Pauly, Lou Rivaille, Issa Souriant, Émile Rameau, Camille Constantin da Silva, Grégoire Tirtiaux, Kim Baiunco, Jules Chappert, Séverine Morfin, Aurelien Meunier, Pierre Lapprand, Josselin Prud’hom, Rébecca M’Boungou, Elise Vassallucci, Antoine Delbos, Florent Berteau, Baptiste Poulin, Antoine Monfleur, Lucas Montagnier, Brice Perda, Thomas Racine, Maxime Penaud, Galaad Moutoz, Bruno Ducret, Matthieu Barjolin, Sylvain Le Ray, Maurizio Congiu, Elaine Beaumont, Guillaume Gillain, Donia Berriri, Ohane Dourian, Gwen Ollivier, Adrian Delmer, Julien Rousseau, Matthias De Waele, Tom Callens, Christine Nissim, Victor Gonon, Simon Balleyguier, Andrew Bolton, Timothé le Maire, Pierre Mikdjian, Antoine Galvani, Antoine Brochot, Jérémie Fabre, Jennifer Quillet, Karine Huet, Bastien Andrieu, Sophie Bollich, Nicolas Chedmail, Oscyon Erny Guedon, Eric Arruabarrena, Juliette Poitrenaud, Romain Choisy, Alexandre Bayle, Lou Ferrand, Leandro López-Nussa, Philippe Burneau, Toufic Farroukh, Antonin Néel, Thomas Noyer, Timon Nicolas, François Morin, Joachim Caffonnette, Julien Dubois du Bellay, Felix Robin, Nicolas Oustiakine, Estreilla Besson, Liam Szymonik, Charly Fez, Benjamin Paul, Nicolas Derand, Louis Arnould, Adrien Tarraga, Oscar Teruel, Millet Pierre, Tom Fillatreau, Srdjan Ivanovic, Marc Slyper, Roman Maresz, Jordan Figueroa Saintard, Chloé Joubert, Ezéquiel Celada, Lucie Jahier, Vincent Duchosal, Léa Ciechelski, Milena Fattah, Victor Foulon, Thibaut Gueriaux, Mathieu Genelot, Apostolos Sideris, Lucas Cord’homme, Jean-Michel Mercier, Denis Charolles, Mehdi Azaiez, Maxime Rouayroux, Stefanos Floras, Yoorim Won, Lucie Göckel, Srdjan Ivanovic, Théo Nguyen Duc Long, Edwin Correia, Arnaud Lécrivain, Berivan Sart, Ingrid Legrand, Victor da Costa, Mathieu Aupitre, Denis Leoge, Nicolas Blampain, Sylvain Hamel, Ganesh García, Lucas Belon, Lucy Brooker, Colin Chéritel, Tom Schmidely, Léo Rodier, Gaspard Monjauze, Rose Dehors, Orelio Paladini, Thibaut du Cheyron, Gilliam Sayad, Martin Gilloire, Louise Frago, Bruno Brochet, Nelson Salgado, Duved Dunayevsky, Quentin Nguyen, Ivan Quintero, Laurent Le Gall, Fabrice Allard, Pauline Corbaz, Benjamin Kurpisz, Francis Terrade, Camille Maussion, Camille Coello, Simone Magliozzi, Jérôme Lavaud, François Réau, Jean Litt, Fernando Suárez, Clément Dodray, Adèle Salomé, Carel Cléril, Maxime Prébet, Benoît Joblot, Basile Darblay, Niels Mestre, Giovanni Ceccarelli, Rozann Bézier, Vincent Le Noan, Yannis Pournaras, France Duclairoir, Salma Blanchard, Basile Rahola, Hugues Mayot, Jean-Manuel Miquel, Antoine Aurèle, Samuel Diouf, Noémie Nael, Madeleine Litt, Natacha Atlas, Raphaël Aurand, Jérémi Martinez, Thibaud Saby, Cyril Billot, Maya Cros, Tiffany Muzellec, Camille Secheppet, Lenni Torgue, Nghia Duong, Oscar Georges, Abel Jednak, Yannick Lestra, Jean-Baptiste Loutte, Marion, Achille Alvarado, Bruno Sigogneau, Arthur Des Ligneris, Fabrice Lucato, Corto Falempin, Valentine Gérinière, Siméon Petrov, Lucas Michenaud, Shéhérazad Gherbi Colet, Chems Amrouche, Joachim Govin, Iyad Abdoh, Marc-Antoine Moercant, Kolia Chabanier, Vincent Duro, Pier Paolo Pozzi, Gilles Normand, Jean-Baptiste Rannou, Sylvie Romiguiere, Rhia Motherseal, Guillaume Pique, Sylvain Debaisieux, Guillaume Gendre, Charlie Maussion, Wajdi Riahi, Tom Boizot, Céline Aubert, Gaëlle Bagot, Fernando Morrison, Julien Lasnier, Melchior Gaudel de Stampa, Alice Bianchi, Simon Latouche, Abdelbari Fannush, Susanne Shields, Julien Tual, Simon Hannouz, Thomas Le Roux, Théo Morin, Anna Colombo, Maëlle Desbrosses, Carmela Delgado, Manmeet Kaur, Antonin Pauquet, Olivier Colas, Guerry Marion, Antoine Lissoir, Seka, Lucie Joy, Claire Vaillant, Christophe Imbs, Victor Gonin, Etienne Cabaret, Guillaume Prévost, Geraldine Bitschy, Pierre Baldy-Moulinier, Simone Pace, Thierry Beaucoup, Fanny Ménégoz, Philippe Bostvironnois, Jonas Réal, Loïs Le Van, Benoît Meyer, Étienne Ziemniak, Loïc Audureau, Matthieu Notargiacomo, Corentin Quemener, Yonatan Hes, Fred Gardette, Stéphane Perruchet, Idrîs-Félix Bahri, Gaëtan Orsinet, Thomas Laurent, Mélissa Renard, Mélissa Laveaux, Jérôme Renaud, Chloé Denis, Joséphine Besançon, Fara C, Mehdi Djebbari, Ronan Ristord, Victor Auffray, Quentin Biardeau, Paul Wacrenier, Nicolas Frache, Marie-Françoise Govin, Caroline Cheilletz, Léa Layne, Robert Fish, Ludovic Legros Collandre, Damay Olivia, Guillaume Cantin, Perdriau Grégoire, Marcel-le Convens, Fred Roudet, Laurent Masson, Thomas Laurent, Marc Slyper, Marcel-le Convens, Théo Besnard, Christian Tezenas, France Debray, Lisa Ducasse, Benjamin Fryde, Julia Piedade, Yves Cerf, Gaspard Louët, Mélanie Buso, Elie Dufour, Gervaise Virginie, Ourida Yaker, Arnaud, Alice Reca, Maylis Darmaillacq, Lea Dasenka, Gregory Dargent, Hélène Théret, Kankou Sambakessi, Annie Mariet, Francisco Gonzalez Sanjuan, Antoine Brunet, Dala Eido, Mathilde Gardien, Charles Mayance, Severi Cosimo, Sophy Clair David, Emmanuel Abadie, Maïna Miegebielle, Gabrielle Jéru, Fabien Rodriguez, Félix Bussienne, Pierre Armbrust, Guillaume Badoil, Anush Khatchatrian, Dennebouy Solal, shami monany, Valentin Jam, Éric Piret, Anthony Jouravsky, Adrien Pigeat, Eolo Andino, Calypso Larrazet-Llop, Fleur Offwood, Pierre Tereygeol, Anaïs Laugier, Basile Guéguen, Alejandro Niro, Guillaume ruelland, Sébastien Bertho, Charlotte Benezech, Sebastian Betancur, Melchior Gaudel de Stampa, Milo Lemonnier, Thomas Salguero, Quentin Lourties, Remi Flambard, Esteban Piret, Neill Gautier, Dave Bristow, Etienne D’angelo Barboux, Michelangelo Scandroglio, Sacha Arnaud, Ilies Damnati, Etienne Clauzel, Simon Corneille, Anaël Noury, Camille El Bacha, Eléonore Bercq, Thomas Blaisel, Lou Guenet, Gabriele Natilla, Augustin Chabridon, Françoise Toullec, Iggy Del Boca, Sylvain Tichadou, Boutonnet, Benoît Convert, Nadia Mejri-Chapelle, Roman Rousselot, Michel Augé, Basile mouton, Alycia Slimani, Pierre Hurty, Zacharias Brugnieaux, Victor Maisonneuve, Michaël Havard, Thomas Peiniau, Samuel Belhomme, Paul Gasq, Alex Fogelgesang, Esteban Bardet, Alison Macedo, Myriam Duflot, Sophie Gastine, Clotilde Rullaud, Antoine Hoël, Jonas Spenlé, Luca Spiler, Lydie Lebacheley, Tewis Charrier, Henri Lassémillante, Malo Evrard, Camela Ait Matouk, Slimane Dazi, Martin Garnault, Jazz Wallem, Alexis Leseigneur, Olivier Cabanel, Taylor Philemon, Antoine Girard, Dakota Jacquet, Mahmoud Sadi, Guillaume Perrier, Dalila Oumakhlouf, Corentin Sabatier, Minna-Violette Rovidati, Johann Feuerstoss, Fleur Offwood, Diane Delaune, Antoine Girard, Boris Darley, Kevin Protin, Lopez Simone, Muriel Lesbats, Etienne Delamour, Diego Lipnizky, Ornella Noulet, Nacim Chaoui, Stephie Deleersnijder, Elodie Blume, Maude Favennec, Arthur Guyard, Émile Rameau, Antoine Fleury, Kader Seck, Stephanie Trebbi, Amélie Bengochea, Pierrot Brondel, Eric Münch, Abir Tarssim, Gilbert Cortesi, Boris Faurie, Catherine Parmentier, Jasmine Lee, Samuel Ber, David Chalumeau, Raphaël Pottier-Cui, Démian Nicolas-Demart, Léo Tochon, Florian Guibert, Jeanne Vicente, Claudine Dumand, Olivier Thomas, Arnaud Forestier, Imran Sjöberg, Hicham El Moueffak, Pascale Martin, Jessica Simon, Léa Carchereux, Paul de Robillard, Elias Bourdiaux, Eric Longsworth, Raoul Bouteille, Thomas Sanz, François Grimaud, Matthieu Reynaert, Nicolas Kummert, Hajar Benhsain, Morel Anne, Ikrame Jamrani, Mariam Fares, Nathan Péron, Marguerite Papazoglou, Hussam Aliwat, Antoine Madet, Emily Allison, Anna Stevens, Aurélie Carrilho, Valentine U., Florian Komorowski, Théo Zipper, Théo Duboule, Michele Joyce, Omar El Hassak, Juan Sochas, Raphaël Martin, Clélia Truillard, Andrew Audiger, Virginie Garcia, Daniel Belard, Christophe Rocher, Léo Reghem, Stéphane Scharlé, Thierry Darnis, Marianne Roux, Mostéfa Fodil, Nadia Boufadene, Philémon Robbe, Ben Garnier, Elise Mourad, Nadège Alexandre, Louise Glassner, Vincent Bertholet, Marie Martin, Laurent Dussutour, Alan Regardin, Julio Laks, Nadim Gabsi-Bernard, Adrien Baudet, Félix Heymans, Yan Burgaud, Pirly Zurstrassen, Alison gallego, Billard Amaël, Octave Potier, Malika Henni, Matthieu Fabre, Thomas Caillou, Bo Van der Werf, Hélène Pagliari, Michel Retbi, Mohammed Essahli, Terence Mallard, Pauline Leblond, Léa Cuny-bret, Eddie Dhaini, Balthazar Regea, Thomas Celnik, Raphaëlle Lépineux, Daniel Beaussier, Matéo Ortega, Boris Sudres, Alain Soler, Julen Achiary, Cédrick Bec, Elisabeth Salaün, Caparros, Yann Lecollaire, Fanny Martin, Adrien Legleye, Alex Todorovic, Jean-Marc Montera, Alexis Tcholakian, Tatiana Paris, Celia Tranchand, Perrine Lacamp, Coliane Gallois, Bernadette Bombardieri, Lyvio Calodat, Henriette Retbi, Benoît Crauste, Benjamin Sanz, Zied Nahouchi, Benjamin Garson, Thibault Gomez, Marion Brossard, Coline Busquet, Gérald Arnaud, Pierre-Augustin Grivelet, Marie-Hélène Mansard, Lilou Gobertap, Aurélien Darbellay, Leonor Fayol, Gaëllane Marchand, Hugo Reynoird, Lilian Dahan, Tom Ouzeau, Martin Desoutter, Catherine Giard, Nouadi Meesna, Nicolas Deborde, Raphaël Jamin, Lucille Moussalli, Marc Sum, Jean-Baptiste lata, Maxime Dereux, Pierre Sutter, Cléo Pace, Gloria Castillo Magar, Anand Shukla, Sylvain Rey, Noémie Reyero, Christine Orhant, Didihortense, Jean Baptiste Perez, Manolo Cabras, Luna Silva, Manolo Cabras, Pierre-Olivier Govin, Reno Silva Couto, Danielle Pou, Isaac Bernier, Michèle Ayraud-Marçais, François Chesnel, Isabelle Collignon, Pascal Salmon, Rémy Dufaut, Martine Larmagnac, Éric Le Cardinal, Dan Gambino, Adélaïde Songeons, Ciara Thompson, Line Daenen, Gabriel Lemaire, Oscar Bardin, SangMo Gengdai, Danielle Sage, Nicole Fauconnier, Sylvain Azard, Ahmed Ghanem, Laure Diallo, Capucine Ollivier, Camille Rigolage, Louise Demare, Jean-Baptiste Padé, Paul Gasq, Rudy Lambour, Esaie Cid, Christine Meslin, Patrice Gabet, Frank El Paolo, Julien Catherine, Jean Pierre Martinez, Margot Rivaille, Killian Rol, Lou LouizArt, Jacques Mivielle, Florent Chardevel, Laurent Brun, Luna Nieto-Moumen, Aïmen Ladjabi, Clara Bouvet, Florence Soriano, Anis Faris, Mehdi Hamidou, Sylvain Le Ray, Natalia Milano, Lou Richard, Damián Foretic, Alexa Pal, Aurélien Pialeport, Mozzaïka, Adrian Luna, Stéphane Galland, Camille Scali, Mennel Salaam, Gabrielle Rachel, Julien Tekeyan, Guillaume Perrin, Rémi Dardenne, Dominique Collignon Maurin , Coline Siméone, Max Atger, Claudine Merino, Pascal Versini, Nicolas Conrath, Yamilé Bengana, Graff Valérie, Isabelle Delais, Jules Fromonteil, Achille Autin, Inès Fabre, Julie Ngan, Xavier Doré, Luc Brame, Charles Huck, Alexandra Olivieri, Roni Gatica Alejandra, Elian Chrebor, Léo Lassalle, Yaël Bitton, Claude Boutroy, Othmane Baziz, Nabila Chajai, Maxime Merlin, Margaux Monnois, Julien Oumraou, Ramon Fossati, Jean Saint Loubert Bié, Léa P, Denis P, Doriane D, Paul Lefevre, Yasmine Zouggagh, Alban Anoush Chrebor, Florent Guépin, Augustin le Nénaon, Carmine Onetto Eguiluz, Félix Bussienne, Toussaint Guerre, Guillaume Diaz, Simon Munch, Michèle Dali, Cathy Escoffier, Marguerite Guiet, Jean-Baptiste Pasquier, Aude Gourichon, Afafe Ghechoua, Marie Prost, Alba Ubieto Olivan, Victor de Badts, Claire Meynadier, Sarah Carso, Liane Limon, Cécile Richard, Andrea Romani, Elvina Dreyfus, Nicolas Fourgeux, Guillaume Badoil, Mathieu Calzan, Thérèse Neroud, Sidonie Dubosc, Anthony Bonniere, Chenjéraï Steu, Marie-laure, Leni Mirasi, Marie-Laure Soules, Arnaud Simetiere, Mourad Benhammou, Mathilde Cadeau , Gaëlle K, Nicolas Coulon, Sturies Laura-Lauren, Anthony Suarez, Aude Chopart, Sophie Cortade, Morgane Le Bars, Karim Gherbi, Angela flahault, Meunier-Just Martine-Cécile, Corine Viveau, Chaimae El Messoussi, Sara Guidolin, Soraya Toukabri, Anand Shukla, Annie Chaillou, Jamayê Viveiros, Damien Thonnard, Yvor Dalu, Delphine Médard, Pirouz Djoharian, David Bressat, Céline Boudier, Maud Cartoux, Juliette Meyer, Marie Salvat, Nadia Khitri, Stéphane D’Orlando, Robin Kirklar, François Dauplay, Caroline Forissier, William Wood, Guillaume Grosso, Corinne Georges, Joseph Hannebicque, Cecile Even, Vianney Desplantes, martin gautschi, Cédric Laval, Shems Bendali, Joel Orliaguet, Camille Holzer, Julien Ducruet, Jean Reymond, Jan Schumacher, Matthieu Bloch, Malou Oheix, Quentin Braine, Ute Muller, Blaise Pineau, Thierry Marietan, Bonnie Belleville, Julien Fagni, Yacine Chergui, Florence Guilleux, Farhat Ella, Julie Minet, Jean-Pierre Gattégno, Srdjan Ivanovic, Blé Noirr, Matt Jamal, Antoine Lahay, Anne Quillier, Pierre Bouche, Guillaume Ménard, Irene Amata, Nafissa Saidi, Michele Moschini, Jean Rochard, Pierrick Hardy, Lynn Cassiers, Michel Billé, Margo Papazoglou, Anna Milaina Hergaux, Khoa-Nam Nguyen, Sasha Philippot, Geoffroy Gesser, Gaspard Berton, Alexis Persigan, Dominique Pifarély, Dieynébou Fofana, Philippe Laval, Bernadette Vallée, Edouard Coquard, Marie Beja, Henri Peyrous, Nathalie Racine, Alain Gras, Ignacio Santoro, Claire Lebrun, Sébastien Palis, Cédric Saville, José Tomás Gálvez, Dylan Choisi, Sogol Mirzaei, Karine Mansour, Hanna Lebreton Lorenté, Françoise Wittmann, Luc Marchand, Lisa Murcia, Yassmine Jradi, 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Bablet, Guillaume Letzelter…

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