Ce n’est pas une cathédrale, ni le château, qui a brûlé à Rambouillet dans la nuit du 3 septembre. À peine une mosquée. Une tente qui servait de lieu de prière, en l’absence d’une véritable mosquée dans la ville.
Depuis des années, la mairie de Rambouillet (divers droite) freine des quatre fers, tolère cette tente, mais le bulletin municipal indique surtout que c’est dommage que le projet actuel soit « dans une zone résidentielle » et qu’il convient de « surveiller les imams qui y prêcheront » et d’ajouter « L’État en aura-t-il les moyens ? »
Le bal des hypocrites, à bas bruit
Il serait presque comique de citer Darmanin quand il déclare sa « Solidarité avec les musulmans de Rambouillet qui ont vu leur lieu de culte détruit par un incendie cette nuit. » Le pompier pyromane de l’islamophobie, en pleine chasse à l’homme contre Hassan Iquioussen, omet d’emblée le caractère criminel de l’incendie alors que des témoins ont vu les agresseurs racistes et il semble n’avoir aucun rapport avec un certain Darmanin qui organise la chasse aux imams.
La LICRA et le CRIF, totalement absents de la lutte contre l’islamophobie, font le service minimum. Hypocrisie de leur prise de position, destinée à les faire apparaître comme des antiracistes ce qu’ils ne sont pas. Un petit message de l’archevêque de Reims et c’est tout : on passe vite à autre chose. L’islamophobie montante n’est pas un fait politique, semble-t-il.
Solidarité
Mais la succession d’incidents et d’incendies (en banlieue lyonnaise, en août 2020), de tentatives de profanations voire de coups de feu contre des mosquées posent question dans cette supposée démocratie et suscitent notre colère.
L’UJFP, inquiète de la montée de violences fascistes et racistes, assure les Musulmans de Rambouillet de la solidarité de Juifs engagés à la fois contre l’islamophobie d’État et en solidarité avec le peuple palestinien.
La Coordination nationale de l’UJFP, le 8 septembre 2022
