Ces deux photos prises le 20 décembre 2020 viennent de la « zone tampon » dans la bande de Gaza, tout près de la « frontière », cette barrière hermétique d’où les soldats israéliens tirent périodiquement sur une population laborieuse.
C’est dans cette zone que se situe le village de Khuza’a pour lequel l’UJFP a lancé, dès 2016, des souscriptions pour financer un château d’eau, des canalisations et une pépinière de légumes. La zone tampon est la partie la plus fertile de ce territoire minuscule où plus de deux millions de personnes sont bouclées par terre, par mer et par air depuis de nombreuses années.
Les paysans de Gaza s’acharnent à cultiver cette zone qui s’étend sur 40 Km de long. Leur but est très simple : vivre de leur travail et pouvoir nourrir la population.
Sur ce panneau rédigé en hébreu et en arabe, l’occupant a écrit : « Agriculteur, tes plantations ont dépassé la zone autorisée pour l’agriculture. Si tu ne déplaces pas toutes ces plantations dans un délai spécifié, nous allons les éliminer. »
Le crime est annoncé et il s’est déjà déroulé à de nombreuses reprises : régulièrement, l’occupant répand des herbicides, tire sur les paysans au travail ou pénètre dans la zone avec de lourds bulldozers dont les chenilles détruisent les récoltes, en violation totale du droit international.
Le blocus criminel de Gaza dure depuis beaucoup trop longtemps : hermétiquement depuis 2007, mais dans les faits, depuis les accords d’Oslo (1993).
Faites connaître partout, multipliez les pressions ! Le gouvernement français qui se tait en permanence face au rouleau compresseur colonial ne pourra pas dire « qu’il ne savait pas ».
Ce qui se joue en Palestine et à Gaza, c’est le monde dans lequel nous voulons vivre.
En 2021, notre solidarité avec le peuple palestinien continue et continuera.
La commission Israël-Palestine pour la Coordination nationale de l’UJFP le 4-01-2021