Cette grande dame a choisi de nous quitter le 14 décembre à l’âge de 96 ans. Elle a choisi l’euthanasie « seul moyen de partir dignement » a-t-elle expliqué.
Christiane Hessel a toujours été d’une grande droiture. Avec son mari Stéphane Hessel, disparu en 2013, elle a fait de nombreux voyages en Palestine et en particulier à Gaza.
Elle a inlassablement tenu à témoigner de l’injustice totale faite à ce peuple et elle a sans arrêt souligné la résistance de la société palestinienne qui, dans les pires circonstances, vit, étudie, produit, s’organise, fait la fête, croit en l’avenir …
Plusieurs militant.es de l’UJFP l’ont côtoyée avec admiration dans des réunions publiques. Dans le film Le Char et l’Olivier de Roland Nurier, elle explique longuement sa solidarité avec Gaza. Parmi les ouvrages qu’elle a écrits, il y a Gaza j’écris ton nom (2011).
Elle a préfacé le livre collectif Gens de Gaza, vivre dans l’enfermement (2017) dont plusieurs auteurs sont membres de l’UJFP. Elle y écrit des propos incroyablement actuels en plein génocide : « je crois qu’il n’existe nulle part dans le monde de situation comparable : plus de 2 millions d’êtres humains emprisonnés sur une bande de terre prise en étau entre Israël et l’Égypte. On ne peut en sortir ni par terre, ni par air, ni par mer … »
À l’heure où une partie importante de nos « élites » politiques ou médiatiques ont repris le discours des génocidaires, la voix de Christiane Hessel donne l’exemple de ce que doivent être la justice et la dignité.
La Coordination nationale de l’UJFP, le 16 décembre 2024