Les femmes palestiniennes connues pour leur détermination, leur ténacité, leur résistance, leur attachement à leur patrie, leur volonté, leur patience, mais surtout pour l’éducation d’une génération déterminée et confiante, célèbrent ce 8 Mars 2016 dans un contexte particulier marqué notamment par la poursuite de l’occupation et de la colonisation dans les territoires palestiniens, la poursuite du soulèvement populaire, mais surtout par l’absence de perspectives pour toute une population palestinienne.
Les femmes palestiniennes, où qu’elles soient : en Cisjordanie, dans la bande de Gaza, dans les territoires de 1948 et dans l’exil, sont plus que jamais déterminées et espèrent comme toute notre population un lendemain meilleur, un lendemain de liberté et de paix, un lendemain de justice.
Les Palestiniens célèbrent cette journée mondiale de la femme avec une pensée particulière pour les mères des martyrs palestiniens tombés pendant ce soulèvement populaire déclenché depuis plus de six mois, pour les détenues toujours dans les prisons israéliennes, pour celles de Cisjordanie qui défient l’occupation , la colonisation et le mur d’apartheid, et pour les femmes de Gaza qui souffrent, comme toute la population civile, de ce blocus inhumain imposé depuis plus de 9 ans par les forces de l’occupation.
Les femmes palestiniennes fêtent le 8 Mars dans les larmes, la douleur, la souffrance et la peine. Elles pensent aux martyrs, aux blessés, aux prisonniers et à toute notre population civile qui subit les mesures israéliennes.
Les femmes palestiniennes, en première ligne du conflit, sont très engagées. Elles ont un rôle important dans notre société, elles continuent à se sacrifier pour que les enfants et les futures générations aient un plus bel avenir. Ce sont elles qui donnent à la Palestine ses héros. Elles endurent toutes les souffrances de leur patrie.
La femme palestinienne qui mène son combat sans relâche et avec dignité, a un courage exceptionnel, elle est à la fois la mère du martyr, la femme du prisonnier, la grand-mère des jeunes désespérés. Elle est toujours présente pour soutenir son mari, pour aider ses enfants, pour donner espoir et pour participer au développement d’une société en crise.
Elle est fortement investie dans la vie sociale, culturelle et économique, elle a un rôle essentiel dans la vie des familles, des villages, des villes, des camps et des organisations, elle est, en fait, un élément majeur de cohésion dans la société palestinienne.
77% des personnes qui fréquentent les universités en Palestine sont des femmes, et le taux de scolarisation chez les femmes palestiniennes dépasse 85%.
Quand elle perd son mari, martyr pour la Palestine, la femme palestinienne sacrifie sa vie pour ses enfants, elle ne pense pas à sa vie privée, elle s’occupe d’eux et les élève dans le respect et l’attachement à leur terre.
Dans la situation économique très difficile qui prévaut en Palestine, beaucoup de ces femmes travaillent pour aider leur mari et leur famille, elles créent des coopératives et de petits commerces, vendent des produits artisanaux, et réalisent de petits projets afin de vivre dignement.
Elles sont toujours présentes dans tous les secteurs : dans le travail, dans les partis politiques, dans les associations, dans les manifestations, sur les marchés ; elles participent et défendent leurs droits et les droits de leurs enfants. Par leur courage et par leur détermination, elles les encouragent à aller à l’école en dépit des barrages et des check points israéliens, elles vont souvent récolter les olives au côté des hommes, malgré les menaces des colons et des soldats, elles mènent une résistance exemplaire contre l’occupation et ses mesures, elles luttent pour une place primordiale dans la société.
Nous pensons en ce jour du 8 Mars aux femmes palestiniennes, qui sont mortes pour une Palestine libre, aux femmes prisonnières, aux femmes qui ont accouché à un check point israélien, aux femmes qui, derrière le mur d’apartheid, se réveillent à 3h du matin pour préparer le cartable de leurs enfants et les accompagner à l’école, aux femmes qui défient les soldats et les colons israéliens dans les champs et dans les manifestations populaires. Nous pensons aux femmes de Gaza qui continuent de supporter ce blocus israélien inhumain et d’encourager toute une société à patienter. Quel courage ! Et quelle détermination !
Ce magnifique courage des femmes palestiniennes qui, avant de penser à elles-mêmes, pensent aux autres, à leurs enfants, à leur mari, à leur famille, ce magnifique courage est une inspiration et un exemple pour nous les hommes.
Nous rendons hommage aussi à toutes les femmes solidaires de notre cause juste, partout dans le monde, pour leur courage, pour leur mobilisation, et pour leurs actions diverses de soutien aux Palestiniens, dans leur lutte pour la liberté.
Les femmes de Palestine méritent tout notre respect, elles méritent des lois qui améliorent leur statut dans notre pays et pas seulement ce congé d’une journée, elles méritent notre admiration.
Un grand hommage à la femme palestinienne : origine de notre savoir, chant de notre espoir, remède à nos blessures, richesse de notre terre, lumière de notre mémoire, ange de notre histoire, symbole de notre paix, sens de notre identité, terre de nos ancêtres. Elle est l’avenir de notre grande Palestine de paix et de justice.