L’UJFP salue la mémoire de Gisèle Felhendler qui nous a quitté-e-s le 16 septembre.
Animatrice de « Sortir du colonialisme », Gisèle a été présente dans toutes les luttes aux côtés des opprimé-e-s, des peuples dominés, des victimes du racisme et des violences policières.
Elle était signataire de l’appel juif au BDS. C’était une amie proche de l’UJFP, dont elle a partagé les luttes.
Une très grande dame et pour nous un grand vide et beaucoup de tristesse.
Pendant de nombreuses années, elle s’est battue contre la maladie tout en maintenant courageusement une activité militante.
En 2016, Gisèle s’exprimait dans une interview, publiée sur le site de Liberté-Algérie (et reprise sur notre site), en ces termes :
En fait, mon engagement anticolonial a toujours existé et j’ai milité longtemps dans divers réseaux, puis est venue cette fameuse loi du 23 février 2005 pour prétendre dans son article 5 que le colonialisme avait des aspects positifs ; ce fut notre acte fondateur à tous ; et c’est ce qui m’a permis de comprendre que la colonisation a encore des répercussions sur l’actualité d’aujourd’hui et qu’elle a un lien direct avec toutes les discriminations qui sont pour moi des actes racistes. Le colonialisme est éminemment un acte sexiste, homophobe, raciste, antisémite… C’est quelque part l’enfant du capitalisme. C’était en fait tout ce contre quoi je me battais. Nous étions nombreux à travers nos divers réseaux à partager cette répulsion de l’acte colonial et raciste et nous avons donc, en commun accord, décidé de créer quelque chose autour de l’anticolonialisme pour dénoncer ce qui se passait… Et de petits réseaux informels, avec des actes militants séparés, nous nous sommes peu à peu regroupés en réseaux structurés, pour ensuite donner naissance à une association « Sortir du colonialisme » qui commence à être connu et à organiser régulièrement des activités.
Le Bureau national de l’UJFP, le 18 septembre 2018