Le 24 octobre prochain, Georges Ibrahim Abdallah entamera sa 35ème année de détention au centre pénitentiaire de Lannemezan (Hautes Pyrénées).
Georges, militant communiste libanais, qui a lutté contre l’invasion du Liban par Israël, au côté de la résistance palestinienne, a été condamné à la détention à perpétuité pour complicité de l’assassinat d’un attaché militaire étatsunien et d’un agent du Mossad israélien, sur le sol français.
Il a terminé sa peine de sûreté depuis 1999, mais les parties civiles, c’est à dire les gouvernements étatsunien et israélien s’opposent toujours à sa libération.
À deux reprises la justice française a décidé qu’il pouvait être libéré, en 2012, en première instance et en appel. C’est l’État français, en dernier lieu Manuel Valls en 2012, qui, en refusant de signer l’arrêt d’expulsion, a trouvé un subterfuge juridique auprès de la Cour de Cassation pour l’empêcher de retourner au Liban où les gouvernements successifs ont toujours dit qu’ils étaient prêts à l’accueillir.
Georges n’est pas condamné pour complicité d’un acte terroriste, mais pour l’élimination d’ennemis dans la guerre qui était menée par Israël et les États Unis contre le Liban et le peuple palestinien.
Le maintenir ainsi en prison malgré la décision de justice en fait un prisonnier politique, détenu administratif, alors même que la France continue de recevoir des criminels de guerre israéliens comme des partenaires amis.
Cela suffit. Georges doit être libéré. L’UJFP appelle au rassemblement pour sa libération samedi 20 octobre à Lannemezan devant le centre pénitentiaire, rendez-vous à 14 heures devant la gare, en espérant que ce sera bien le dernier.
Le Bureau national de l’UJFP, le 15 octobre 2018
